MA CONVERSATION AVEC DIEU

Je ne sais pas comment Dieu parle avec les autres mais, grâce à mes efforts continuels, j’arrive plus facilement à reconnaître la façon dont Il me parle et le moment où Il me parle. Je suis toujours émerveillée par la clarté et la simplicité de sa façon de communiquer. Il dit toujours beaucoup de choses avec très peu de mots, des coups de coudes délicats, des approbations silencieuses, un silence complet. Voici toutes les formes de communication avec lesquelles Il m’aide mais qui me laissent toujours beaucoup d’espace pour que je trace ma propre route.

J’ai eu une discussion à coeur ouvert avec Lui récemment au sujet de ma façon habituelle de respecter le jour de sabbat.

MON ORGUEIL

Notre conversation a donné quelque chose comme cela . . .

Je l’ai senti m’encourager à prendre le jour du sabbat plus au sérieux. Dans un premier temps, j’avais envie de me retourner pour vérifier s’il s’adressait à la bonne personne. Je suis restée perplexe face à cette inspiration pendant quelques instants puis j’ai pensé:

“Sérieusement ? M’as-tu vu le dimanche ? Je sais que c’est la ruée pour que toute ma famille soit prête, mais, comme tu l’as remarqué, j’en suis sûre, nous arrivons tous chez toi à 11:00 ou presque, chaque semaine, et nous y passons trois bonnes heures. Je crois que c’est bon”, ai-je rationalisé. Oui, mes dimanches sont très bien, ” ai-je dit pour en rajouter une couche.

J’ai ressenti Son esprit commencer à se retirer et j’ai paniqué un petit peu. J’ai appris par expérience que je n’aime pas me rendre compte des choses par moi-même et que je n’aime vraiment pas qu’il parte.

“Attends, ne pars pas,” ai-je dit. “J’écoute.”

Silence…

J’ai compris qu’il voulait que je réfléchisse à ce sujet par moi-même. Entre tous mes moments de travail, de lessive et de conversations avec mon mari et mes filles, j’ai continué à m’interroger sur les défauts potentiels dans mes journées de sabbat. Je fais tout ce que je suis censé faire, ai-je pensé.

Plus tard, j’ai lu dans Esaïe 58 à propos du jour de Sabbat :

 “Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, Pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, Si tu fais du sabbat tes délices, Pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, Et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, En ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père; Car la bouche de l’Éternel a parlé.”

MA PRIÈRE

Je n’ai pas attendu jusqu’au soir pour partager mes pensées avec Dieu. Je les lui ai envoyées toute la journée. Que veux-tu de moi ?  Je n’ai même pas le temps, le dimanche, d’envisager de me livrer à “mes penchants,” me suis-je plainte.  Je ne pense pas que cela s’applique vraiment à moi.  Pourtant, soupirant intérieurement, je me suis finalement humilié suffisamment pour Lui demander où Il voulait en venir.

“Si je passe vraiment à côté de quelque chose le dimanche, sil te plaît, montre-moi ce que c’est,” ai-je prié. Je promets que je vais écouter et obéir “.

SA RÉPONSE

Ma dernière question a dû être présentée avec l’humilité qu’il fallait parce que quatre pensées me sont venues à l’esprit l’une après l’autre. Je savais ce qu’il voulait que je fasse.

Tout d’abord, Il voulait que je prépare ma leçon pour la primaire avant le samedi soir ou le dimanche matin. Il voulait que je connaisse mieux les enfants de ma classe, et Il m’a aidé à comprendre que je pouvais avoir un impact sur leur éternité.

Deuxièmement, il m’a demandé de penser au dimanche le samedi et de me préparer en conséquence.

Puis, Il m’a encouragé à me préparer pour aller à l’église en avance et d’aider ma famille à en faire autant.

Pour finir, Il voulait que j’envisage d’arriver tôt à la réunion de Sainte-Cène. J’ai ressenti une douce promesse que si je le voulais, je pourrais ressentir Son Esprit.

C’ETAIT SI SIMPLE

Lorsque ces réponses me sont venues je me suis aperçu qu’elles étaient les signes personnels du sabbat qu’il préférait de moi. Ils étaient tous si simples, mais chacun d’entre eux, tout au long du chemin serait difficile pour moi. Cela demanderait un peu plus d’effort et de sacrifice de ma part, pourtant, ce n’était pas insurmontable. Je savais que c’était faisable. Il ne me demandait pas de courir plus vite que je n’avais de force.

Aujourd’hui je comprends ce que Néphi a voulu dire . . . “Le Seigneur fournit un moyen, il veut que j’obéisse”. Et j’ai renvoyé cette pensée vers Dieu. “Ok, si tu me demandes de faire ces choses, tu vas m’aider, n’est-ce pas?” Il n’a pas eu besoin de répondre. Je suis habituée à la façon dont fonctionne cette relation. J’étais déterminée à tenir bon avec ma promesse et à agir en accord avec les réponses que j’avais reçues.

CE QUE J’AI FAIT

J’ai commencé par ouvrir mon manuel de leçons de la primaire le lundi matin. J’ai juste eu le temps de lire le titre, mais au moins j’ai pu méditer sur le sujet tout au long de la semaine. Je suis quand même tombée de haut lorsque  j’ai lu le titre : “Se souvenir de Jésus-Christ lorsque nous prenons la Sainte-Cène” “Ha ha,” ai-je pensé à haute voix. Ce message n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Dieu allait vraiment m’aider à me concentrer sur ce qui compte le plus le jour du sabbat.

J’ai médité sur le sujet tout au long de la semaine et cela a amélioré la préparation de ma leçon. J’ai quand même terminé mes derniers préparatifs le samedi, mais j’ai réussi à finir dans l’après-midi au lieu de ma préparation habituelle de fin de soirée.

LE SAMEDI EST UN JOUR SPÉCIAL

Le point suivant sur ma liste était de penser au dimanche le samedi. Cela signifiait plus de préparation. Je me suis retrouvée  à chanter dans ma tête la vieille chanson de la primaire que je chantais quand j’étais petite fille “samedi est un jour spécial, il faut tout préparer pour le dimanche.”

J’ai passé en revue la liste des choses à faire qui se trouve dans cette chanson.

 Nettoyez la maison, c’est bon.

Faire les courses (j’ai  délégué ça à mon mari), c’est bon.

Je commençais à me sentir de mieux en mieux grâce à ce signe volontaire que je montrais à Dieu. Je ne m’étais jamais rendu compte que les signes du sabbat peuvent aller au-delà de la journée elle-même. Quelques fois, j’avais l’impression de faire ce qui me faisait plaisir au lieu de ressentir que c’était des corvées du samedi, mais j’ai ressenti l’Esprit me pousser à finir de me préparer.

LE RÉSULTAT

Le lendemain matin, je me suis réveillée avec une paix que je n’avais jamais éprouvée auparavant. Mes vêtements étaient prêts, ma maison était propre, ma leçon était prête et mon esprit était clair.

Mes préparatifs du samedi avaient en quelque sorte libéré de l’espace dans ma tête et dans mon esprit. J’avais encore un autre signe dont je devais faire preuve, donc au lieu de traîner en pyjama comme je le faisais d’habitude, je me suis levée et me suis préparée pour aller à l’église et j’ai aussi aidé ma famille à se préparer. Nous avons prévu d’arriver à 10:30 au lieu de 11:00 et nous nous sommes retrouvés sur les bancs à 10:45. J’étais tout sourire

AVEC UN COEUR DE GRATITUDE

Les brèves 15 minutes avant le début de la réunion étaient calmes et propices à la réflexion tandis que je regardais ma famille que j’aime, famille qui comprend aussi les membres de ma paroisse. J’ai fini par comprendre que ces quatre demandes de Dieu n’étaient pas réellement pour Lui, elles étaient pour moi. Grâce à cette prise de conscience, j’ai ressenti Son amour me purifier et j’ai fait l’expérience de la réunion de Sainte-Cène avec un cœur rempli de gratitude.

Grâce à cette expérience, j’ai appris que l’objectif de Dieu est véritablement de réaliser mon immortalité et ma vie éternelle. Tout ce qu’il fait, y compris ce qu’il me demande de faire, est pour moi.

La version originale de cet article a été écrite par Linda Clyde, publiée sur lds.org/blog et traduite par Nathalie.