« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » Matthieu 25:35,36,40

 Un refuge contre la tempête

Pendant la Conférence Générale d’Avril 2016, Elder Patrick Kearon, du collège des soixante-dix, nous a adressé une invitation et nous a demandé :

« Commencez par vous mettre à genoux et à prier. Réfléchissez à ce que vous pouvez faire près de chez vous, dans votre collectivité, où vous trouverez des personnes qui ont besoin d’aide pour s’adapter à leur nouvelle situation. L’objectif ultime est leur réinsertion dans une vie industrieuse et autonome. »(Un refuge contre la tempête)

J’ai suivi son invitation. Après avoir cherché des opportunités pour servir, j’ai ressenti que j’aurais pu partager mon temps et mon énergie dans un camp de réfugiés en Grèce.

J’ai partagé mes sentiments avec mon mari et par la suite j’ai commencé à préparer notre voyage qui nous a amené sur l’Ile de Lesvos, en Grèce, dans le camp de Pikpa. Les expériences que nous avons vécues pendant ces deux semaines nous ont changé à jamais. Les personnes que nous avons côtoyées nous ont changé à jamais. Leur expériences, souffrances, motivations nous ont aidées à comprendre réellement ce qu’ils sont en train de vivre et quels sont leurs besoins.

Voici ce que j’ai appris :

  1. « Une grande partie d’entre eux sont instruits, et tous ont dû abandonner leur foyer, leur école, leur emploi ». Nous pourrions être à leur place…
  2. « Nous devons veiller à ce que la situation désespérée des réfugiés ne devienne pas une simple nouvelle banale, une fois que le choc initial se sera dissipé, car les guerres dureront et les familles continueront à arriver. Des millions de réfugiés dans le monde entier, dont les histoires ne font plus l’actualité, ont encore désespérément besoin d’aide» Parfois c’est plus simple d’« oublier » ou de ne pas penser à cette situation qui est encore très actuelle et présente chez nous.
  3. « Ce moment ne définit pas qui sont les réfugiés, mais notre réaction permettra de définir qui nous sommes. » Nous avons toujours la possibilité de choisir comment réagir et agir. J’ai choisi d’élever ma voix pour eux pour faire connaître les conditions de vie auxquelles ils sont confrontés.
  4. « Sortons de notre zone de confort et prenons de notre abondance pour donner à ces personnes l’espérance d’un avenir meilleur, la foi en Dieu et en notre prochain, et l’amour qui voit au-delà des différences culturelles et idéologiques, la merveilleuse vérité que nous sommes tous enfants de notre Père céleste. » J’ai personnellement ressenti qu’en tant que membres de l’Eglise nous pouvons apporter beaucoup. Parfois j’ai l’impression que nous oublions le potentiel que nous avons et la chance que nous avons d’avoir le don du Saint Esprit avec nous. Nous ne réalisons pas le pouvoir que nous avons de toucher la vie des autres personnes, et la possibilité que nous avons de leur donner l’amour, l’espoir et la foi dont ils ont besoin. Nous pouvons véritablement être un instrument dans les mains de notre Sauveur, nous pouvons être Ses mains, Ses pieds et Son cœur.