Quand ma grand-mère était sur le point de mourir, elle m’a fait promettre de faire pour elle tous les « trucs mormons » au temple. C’était un sacré retournement de situation, sachant qu’à une époque, elle m’avait dit que je lui briserais le cœur si je partais en mission. (À cette même époque, j’avais ressenti le soutien de son mari qui était décédé, ce qui m’avait aidée à poursuivre mon objectif de servir).

Quand elle est décédée, j’ai bien pris note du jour où l’œuvre du temple pourrait être accomplie pour elle, l’année suivante. Le jour est arrivé et est passé. J’avais prévu d’aller accomplir ses ordonnances, mais j’étais trop occupée avec un bébé, un jeune enfant, et un mari qui travaillait de nuit. J’avais bien imprimé les cartes du temple, j’avais bien parlé à une amie dont la fille était chez les Jeunes Filles pour qu’elle fasse le baptême et la confirmation, mais les cartes étaient restées sur l’étagères et la conversation oubliée.

Il y a quelques années, ma mère est tombée gravement malade et s’est retrouvée hospitalisée en soins intensifs. J’avais ressenti des appels du pied de ma grand-mère pour que j’accomplisse ses ordonnances, mais avec ma mère malade, ils sont devenus plus insistants. J’ai réimprimé les cartes et je les ai données à mon amie qui avait une jeune fille pour qu’elle fasse les premières ordonnances.

Peu de temps après, alors que je pliais du linge, je me suis retrouvée avec une chaussette orpheline. Je l’ai mise dans le tiroir. Je suis peut-être un peu bizarre, mais je suis toujours un peu désolée pour la chaussette qui se retrouve sans amie dans un tiroir. J’ai pensé à mon grand-père qui attendait que les ordonnances de ma grand-mère soient accomplies pour qu’il puisse lui être scellé. En prenant le panier à linge avec les vêtements des garçons, j’ai retrouvé la chaussette manquante. C’était bien de pouvoir appairer les deux chaussettes. Dans les semaines qui ont suivi la parabole de la chaussette, mon mari et moi avons pu nous rendre au temple et être scellés pour mes grands-parents.

Il y a quelques semaines, une adorable sœur âgée de notre paroisse m’a demandé si elle pouvait venir à la maison pour me former un peu à l’histoire familiale. J’en ai déjà fait une bonne partie, ainsi que pas mal d’indexation. (Il y a quelques années, je ne pouvais pas travailler après mon opération du genou. En tant que pharmacienne, je suis habituée à déchiffrer l’écriture difficile des médecins et à taper ce que je lis. Je me suis dit qu’indexer revenant pour ainsi dire au même, cela m’aiderait à ne pas perdre la main.)

Quand elle est arrivée, nous avons commencé à travailler sur FamilySearch. On a toujours l’impression de choisir au hasard la personne sur laquelle on travaille, mais certaines circonstances nous laissent penser que le hasard n’a rien à voir dans l’histoire. Nous essayions de trouver mes arrière-arrière-grands-parents du côté de ma grand-mère maternelle, la grand-mère dont j’ai parlé plus haut. Mes deux grands-pères avaient des noms allemands assez rares, ce qui facilite les choses en histoire familiale. Il n’y a pas beaucoup de Grenzebachs.

Mais avec ma grand-mère, c’est une autre histoire. Leurs noms de famille étaient Clark et Johnson. Nous cherchions le nom de la femme de John Johnson ! Savez-vous combien de John Johnson il y a dans le Minnesota ? Pendant que nous cherchions, un Johan Jansson revenait tout le temps, et j’ai eu le sentiment qu’il fallait aller voir de plus près. Mais, je me suis décidée trop tard et, comme ce post d’un ami sur Facebook que vous aviez l’intention de lire plus tard, les renseignements sur lui avaient à nouveau disparu au fin fond de l’internet avant que je puisse confirmer que Johan Jansson était bien la version suédoise de mon John Johnson. Nous nous sommes arrêtées là sans avoir pu résoudre ce mystère.

Dans les jours qui ont suivi, j’ai appelé ma mère pour la questionner sur le sujet. Elle m’a dit qu’elle pensait avoir quelque chose noté quelque part et qu’elle allait la chercher.

Avant d’expliquer ce qu’elle a trouvé, je dois vous en dire un peu plus sur l’histoire de notre famille. Vers la fin des années 80/début des années 90, je me souviens d’un dîner chez ma grand-mère au cours duquel elle nous avait parlé d’un cousin, Eric Roberts, qui avait joué dans quelques films, et de sa sœur, Julia, qui commençait aussi à faire ses premiers pas d’actrice. Il s’est avéré que c’était Julia Roberts, que l’on connait bien aujourd’hui. (Je ne l’ai jamais rencontrée et je n’ai pas cherché à le faire, mais c’était vraiment très utile que je jouais au jeu où on doit deviner deux vérités et un mensonge.) Cette même grand-mère est parente avec Greta Garbo. Je ne me doutais pas que ce serait utile d’avoir des cousins célèbres. Puisque Greta Garbo est décédée, c’était facile de trouver son lignage et de le rattacher au mien.

Droit d'Auteur Anne Maxson

Droit d’Auteur Anne Maxson

Le paquet que ma mère m’a envoyé contenait beaucoup de renseignements et de photos, mais la photo de l’arbre généalogique était celle qui m’enthousiasmait le plus. En 2002, ma grand-mère avait reçu une lettre d’une parente en Suède qui expliquait toutes les connections que la famille suédoise avait avec Julia Roberts. Ils avaient complété toute cette partie de l’arbre familial (avec Julia en haut).

Au milieu de la photo, on peut voir mon arrière-arrière-grand-père Johan Jansson et sa femme (longtemps cherchée) Emma Kristina Carlsdotter. Grâce à des relations précieuses et à l’Esprit d’Elie, j’ai pu appairer une autre paire de chaussettes et ouvrir un tout nouveau tiroir à chaussettes. Je suis impatiente de voir ce qui s’y cache.

 Article paru sur LDS Living sous le titre When My Lutheran Grandma Asked Me to Perform Her Temple Work on Her Deathbed et traduit par Christine. Français ©2017 LDS Living, A Division of Deseret Book Company | English ©2017 LDS Living, A Division of Deseret Book Company