Le message touchant d’Elder et Sœur Holland aux mères

En ce mois de la fête des mères, Elder et Soeur Holland, nous rappellent que l’influence d’une mère juste dans la vie de ses enfants est plus importante que jamais. Voilà ce qu’ils nous disent dans leur nouveau livre, To Mothers : Carrying the Torch of Faith and Family, au sujet de la responsabilité sacrée des mères dans les derniers jours :

LA RESPONSABILITÉ SACRÉE DES MÈRES

SOEUR HOLLAND :

En tant que saints des derniers jours, la façon dont nous pouvons améliorer les choses pour nos enfants, et pour tout le monde, c’est de partager notre amour ainsi que les principes, les alliances et les promesses de l’Evangile de Jésus-Christ. Avoir l’Évangile rétabli à notre époque, pour notre bénéfice et celui de nos enfants et de nos petits-enfants, c’est la plus grande de toutes les bénédictions de notre époque. Nous avons tant à partager.

Sœurs, nous voulons surtout que vous saisissiez notre grand désir de transmettre les bénédictions de L’Évangile, et surtout l’amour de l’Évangile, à la génération suivante, nos enfants et nos petits-enfants, ainsi que les vôtres. Dans cette ligne de pensée, puis-je partager une histoire très personnelle avec vous ? Ma grand-mère maternelle venait de la région d’Interlaken, dans le canton de Berne, en Suisse. C’est certainement l’un des plus beaux endroits sur la terre, d’une nature majestueuse et verte de toute beauté.

Après s’être jointe à l’Eglise et avoir émigré pour rejoindre les saints qui se dirigeaient vers l’Ouest, mes arrière-grands- parents ont été appelés à s’installer dans la petite communauté d’Enterprise dans le Sud de l’Utah. Il y faisait chaud en été et froid en hiver, le vent soufflait en permanence et la terre était stérile. Quelle épreuve de foi cela a dû être, pour ces ancêtres suisses, d’être appelés dans une région comme celle-ci, si diamétralement opposée à la terre verte de lacs et de beauté alpine qu’ils avaient laissé derrière eux !

Mon arrière-grand- mère a décidé qu’elle ferait quelque chose à propos de cela. À l’aide d’une pelle et de ses deux mains, elle a déterré des petits plants de pins dans les montagnes non loin de là et les a plantés tout autour de la petite chapelle qui venait d’être construite. Puis tous les jours, elle transportait deux seaux d’eau depuis chez elle, sur trois pâtés de maisons, avec un seau dans chaque main, pour arroser ces arbres et les faire grandir. C’était une tâche ardue pour une petite femme courbée, souffrant d’ostéoporose, mais elle a fait en sorte que chaque goutte compte dans ce rituel quotidien qui, au fil du temps, a fourni à chaque arbre un arrosage régulier, quoique maigre.

DES GÉNÉRATIONS RELIÉES ENTRE ELLES

ELDER HOLLAND :

Durant cet effort quotidien, l’arrière-grand mère de Patricia faisait souvent venir avec elle sa petite-fille de 10 ans. Elle lui racontait des histoires et des souvenirs de sa vie en Suisse pendant qu’elle transportait ses deux précieux seaux d’eau. Un jour, l’un des frères du petit village l’a arrêté et lui a dit, sur un ton un peu dédaigneux : « Oh, Sœur Barlocker, pourquoi faites-vous cet aller-retour inutile chaque jour pour arroser ces petits arbres rabougris ? Ils ne survivront jamais dans ce climat rude et ce sol dur, et même s’ils y arrivaient, ils ne pousseront jamais jusqu’à atteindre une taille significative de votre vivant. Pourquoi n’abandonnez-vous pas tout simplement et n’oubliez-vous pas vos grands espoirs suisses à ce sujet ? »

Eh bien, la petite sœur Barlocker s’est redressée du haut de ses 142 cm, a regardé ce bon frère droit dans les yeux, et a dit : « Je sais que ces arbres ne pousseront pas beaucoup de mon vivant. Mais si je continue, ils vivront et ils grandiront. Et bien que je ne puisse pas apprécier leur beauté et leur ombrage, à l’avenir, cette petite fille le pourra. Je fais cela pour elle. »

SOEUR HOLLAND :

Cette petite-fille de 10 ans était ma mère. Et ma mère, ainsi que tous ses frères et sœurs, cousins, cousines, et tout le monde à Enterprise ont vécu et ont vu ces arbres atteindre une hauteur impressionnante et diffuser un bel ombrage appréciable et bien nécessaire sous le soleil du désert. Alors j’ai grandi en appréciant ces arbres, en jouant sous leurs branches et en les voyant tout autour de l’église où j’allais quand j’étais jeune. Et maintenant, j’ai vécu pour voir non seulement mes enfants, mais aussi mes petits-enfants jouer, faire des pique-niques, rire et faire des courses de relais sous et tout autour de ces beaux arbres qui dominent littéralement, maintenant, sur la ville et l’héritage pionnier d’Enterprise, en Utah, cette petite ville battue par le vent et autrefois stérile.

Je prie pour que nous vivions tous avec ce sens de la famille dont les générations sont reliées entre elles. Ma grand-mère a fait ce qu’elle a fait pour moi, de façon très réelle, et cela m’aide à vouloir faire ce que je fais pour mes enfants, mes petits-enfants et les générations à venir, de sorte qu’ils seront bénis dans l’Évangile et auront des privilèges dans leur vie que je ne peux pas voir, aujourd’hui, mais qu’eux verront, un jour.

L’INFLUENCE D’UNE MÈRE

ELDER HOLLAND :

Chères sœurs, c’est véritablement la période des mères, un moment où l’influence juste d’une mère devient toujours plus nécessaire. Puis-je plaider avec vous de ne jamais sous-estimer ou mépriser votre rôle divin en tant que contributrices personnelles et puissantes du royaume de Dieu, et en tant que nourricières et bienfaitrices de ses «petits» qui auront également un impact divin sur le déroulement de cette oeuvre.

Comme l’a dit le président Russell M. Nelson :

« Nous avons besoin de femmes qui savent comment faire se produire des choses importantes par leur foi et qui défendent courageusement la moralité et la famille dans un monde malade du péché. Nous avons besoin de femmes dévouées à mener les enfants de Dieu sur le chemin de l’alliance vers l’exaltation, de femmes qui savent comment recevoir des révélations personnelles, qui comprennent le pouvoir et la paix des dotations du temple, qui savent faire appel aux pouvoirs des cieux, protéger et affermir les enfants et les familles, des femmes qui enseignent sans crainte. » (Le Liahona, novembre 2015, p.96).

Je crains que pratiquement rien, ou du moins pas grand-chose de ce que le monde vous dit ne reconnaisse votre rôle divin en tant que femmes. Je me rappelle que tout au long de la séquence de la création dans la Genèse, Dieu contemple son œuvre, y compris la création de l ‘homme, et la qualifie de «bonne». Mais il n’y a qu’à un seul et unique moment dans cette histoire de la création qu’il n’a pas qualifié quelque chose de « bon ». Il a dit qu’il n’était pas bon que l’homme soit seul. En bref, la création, même avec la présence d’Adam, était incomplète. Je fais, ici, appel aux paroles de Gordon B. Hinckley :

« Enfin, comme point final à sa création, comme couronnement de son œuvre glorieuse, il créa la femme. J‘aime à considérer Eve comme son chef-d‘œuvre après tout ce qui s‘était produit auparavant, sa dernière œuvre avant qu‘il ne se repose de ses travaux. » (L’Étoile, novembre 1991, p.97).

Je joins mon témoignage à celui du président Hinckley sur cette position. Certes, il doit avoir été à ce moment-là, avec tant de «bon» accompli et après avoir remédié à la seule chose qui n’était «pas bonne», qu’il a pu dire après l’arrivée d’Eve, que c’était «très bon» (Genèse 1:31).

Dans cette grande œuvre éternelle, les mères ont porté le flambeau de la foi et de la famille depuis le début. Le besoin que cette torche brûle avec éclat et dissipe toute obscurité n’a jamais été plus grand qu’à cette époque.

Pas étonnant que le prophète Joseph ait dit :

« Si vous vivez à la hauteur de vos privilèges, on ne peut empêcher les anges de vous accompagner »(Histoire de l’Église, 4: 605).

Les Écritures parlent des femmes comme étant «élues». Quel terme doctrinal et puissant, en rapport avec les alliances! Et qui est-ce qui « choisit »? Vous le faites ! Et il en va de même pour Dieu qui a toute la joie d’un père, en vous ayant comme fille, vous qui transmettez la lumière et l’espoir, qui transmettez la vie elle-même ainsi qu’un glorieux héritage de l’Évangile jusqu’à ce que l’oeuvre soit terminée.

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Cet article a été écrit par Elder Jeffrey R. Holland et Patricia T. Holland, publié sur le site LDSLiving.com  traduit par Nathalie