Pourquoi Elder Holland Appelle l’Intimité Sexuelle un Sacrement

Par l’équipe de LDS Living, 28 octobre 2015

Quand il était Président de BYU, Elder Jeffrey R. Holland a donné un coin de feu appelé « Ames, Symboles et Sacrements ». Lors de son discours il a parlé de la sainteté de l’intimité physique. Plus spécifiquement, il a donné aux Saint des Derniers Jours trois raisons pour lesquelles la pureté sexuelle est si cruciale à notre salut : elle affecte notre âme, c’est un symbole sacré et c’est un sacrement.

Elle affecte notre âme

Quelqu’un mettra-t-il du feu dans son sein, sans que ses vêtements s’enflamment?

Quelqu’un marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés?

Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte;

Il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera point.

(Proverbe 6 :27-33)

Elder Holland cite cette écriture aussi bien que les références poétiques populaires pour montrer combien la passion et le désir sexuel sont comme un feu – puissant de façon inimaginable et source de pouvoir quand il est contrôlé, mais brûlant et même mortel quand il est n’est pas contenu. Il ajoute :

Si nous mettons de côté un instant les péchés contre le Saint Esprit dans une catégorie qui lui est propre, la doctrine LDS dit que les transgressions sexuelles sont en deuxième position juste après le meurtre sur la liste du Seigneur des péchés les plus graves. En donnant un tel rang à un appétit physique si remarquablement évident chez chacun d’entre nous, qu’est ce que Dieu essaye de nous dire sur la place qu’il tient dans son plan pour tous les hommes et les femmes dans la mortalité? Je vous suggère qu’il fait exactement cela – il parle du plan de vie en lui-même. Clairement le plus grand intérêt de Dieu pour la mortalité est de savoir comment on entre dans ce monde et comment on en sort. Ces deux questions importantes sur notre progression personnelle attentivement supervisée sont les deux questions que notre Créateur, Père et Guide souhaite se réserver. Il nous a souvent répété de pas vouloir nous voir aborder illégalement, illicitement, infidèlement et sans sanction ces deux sujets…

[Mais] dans le cas de la vie qui est reprise, qu’est ce qui pourrait amener l’horreur absolue et l’exigence d’une triste justice et dans le cas du don de la vie qu’est ce qui peut mener à des blagues grivoises, des chansons à quatre lettres et une sensualité insensible sur les écrans, que ce soit à la maison ou en ville….

Puis-je citer un discours donné par Elder James E. Talmage sur ce point de doctrine en 1913 :
Il nous a été enseigné…de considérer notre corps comme étant un don de Dieu. Nous Saints des Derniers Jours ne considérons pas le corps comme étant condamné ou détestable…Nous considérons [le corps] comme étant le signe de notre naissance royale […]Il est propre à la théologie des Saints des Derniers Jours de voir le corps comme étant une partie essentielle de l’âme. […] [CR, octobre 1913, p117]

Alors en partie à la question pourquoi tant de sérieux, nous répondons que celui qui joue avec le corps d’un autre offert par Dieu  – et convoité par Satan – joue avec l’âme même de chaque individu, joue avec le but central et le produit de la vie, « la clé » de la vie, comme Elder Boyd K. Packer l’a rappelé une fois. En banalisant l’âme d’un autre (insérez le mot corps ici), nous banalisons l’Expiation qui a sauvé cette âme et qui garantie sont existence perpétuelle…

Le prix à payer pour notre plénitude de joie –  le corps et l’esprit réunis pour l’éternité – est le sang pur et innocent du Sauveur de ce monde. Nous ne pouvons dire dans l’ignorance ou avec défi, « c’est ma vie, » ou pire encore, « c’est mon corps ». Ca ne l’est pas. « Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes. » dit Paul. « Car vous avez été rachetés à un grand prix. » Donc à la question « Pourquoi Dieu se préoccupe t-il autant des transgressions sexuelles ? », c’est en partie à cause du don précieux offert par et à travers son Fils Unique pour la rédemption de notre âme – corps et esprit – que nous partageons trop souvent et traitons comme du bas de gamme et avec mauvais goût. Le Christ a rétabli les semences de la vie éternelle (voir D&A 132 :19,24), et nous les profanons à nos risques et péril. La toute première raison de la pureté personnelle ? Notre âme même est impliquée et mise en jeu.

 

C’est un symbole sacré.

Ensuite, Elder Holand souligne que l’acte de l’intimité est un symbole – deux qui deviennent un – un acte tellement magnifique qu’il n’est accepté que dans des circonstances sacrées et appropriées. Il dit :

Puis-je suggérer que l’intimité humaine, cette union sacré et physique ordonnée par Dieu pour un couple marié est liée à un symbole qui demande une sainteté spéciale. Un tel acte d’amour entre un bomme et une femme est – et a certainement été ordonné pour l’être – un symbole d’une union totale : union de leurs cœurs, de leurs espérances, de leurs vies, de leur amour, de leur famille, de leur futur, de leur tout. C’est un symbole auquel nous essayons de faire référence au temple avec le mot sceller. Le Prophète Joseph Smith a dit une fois que nous devrions peut-être faire référence à ce lien sacré comme étant « soudé » – que ceux unis matrimonialement et en famille éternelle sont « soudés » ensemble, inséparables si vous voulez, pour surmonter les tentations de l’adversaire et les afflictions de la mortalité. (Voir D&A 128 :18)

Une telle union totale, virtuellement incassable, un tel engagement inébranlable entre un homme et une femme, ne peut venir qu’avec la proximité et la présence permanente que peut offrir un mariage d’alliance, avec l’union de tout ce qu’ils possèdent – leur coeur et esprit, tous leurs jours et tous leurs rêves. Ils travaillent ensemble, ils pleurent ensemble, ils profitent de Brahms et Beethoven et de leur petit-déjeuner ensemble, ils se sacrifient et sauvent et vivent ensemble pour toute l’abondance qu’une telle intimité totale fournie à un tel couple. Et le symbole extérieur de cette union, la manifestation physique d’un lien spirituel et métaphysique bien plus profond, est le mélange physique qui fait partie –l’expression la plus magnifique et gratifiante – de cette plus grande, plus complète union d’une raison d’être et promesse éternelles.

 

Aussi délicat qu’il soit de le mentionner à un tel endroit, j’ai néanmoins confiance en votre maturité pour comprendre que physiologiquement nous sommes créés en tant qu’hommes et femmes pour nous accorder dans une telle union. Lors de cette suprême expression physique entre un homme et une femme, les deux deviennent autant littéralement « un » qu’il est possible de l’être à deux corps distincts. C’est lors de cet acte suprême d’intimité physique que nous remplissons le commandement du Seigneur donné à Adam et Eve, symboles vivants pour tous les couples mariés, lorsqu’il les a invité à s’accrocher l’un à l’autre et à devenir « une seule chair » (Genèse 2 :24)

 

C’est un sacrement.

Elder Holland termine avec ce qui est peut-être son point le plus intriguant et le plus profond – en disant que l’intimité physique est comme un sacrement, amenant l’homme et la femme à la communion avec la divinité. Il dit :

Après âme et symbole, le mot est sacrement, un terme proche des deux autres. L’intimité sexuelle n’est pas seulement une union symbolique entre un homme et une femme – l’union de leur âme – mais c’est aussi le symbole de l’union entre des mortels et la divinité, entre des humains ordinaires et faillibles, unis dans un moment rare et particulier avec Dieu lui-même et avec tous les pouvoirs par lesquels il donne la vie au sein de notre vaste univers.

Dans ce dernier sens, l’intimité humaine est un sacrement, un genre de symbole très spécial. Dans ce qui nous intéresse aujourd’hui, un sacrement peut être un nombre des geste ou d’actes ou d’ordonnances qui nous unissent à Dieu et à ses pouvoirs sans fin. Nous sommes imparfaits et mortels ; il est parfait et immortel. Mais de temps en temps – aussi souvent que cela est effectivement possible et approprié- nous trouvons des moyens et allons dans des endroits et créons des circonstances où nous pouvons nous unir symboliquement à lui, et par là nous accédons à son pouvoir. Ces moments particuliers d’union avec Dieu sont des moments sacrés – comme s’agenouiller à l’autel du mariage, ou bénir un nouveau-né, ou prendre les emblèmes du souper du Christ. Cette dernière ordonnance est celle dans l’Eglise que nous associons le plus traditionnellement au mot sacrement, mais ce n’est techniquement qu’un des nombreux moments où nous prenons la main de Dieu et sentons son pouvoir divin.
Ce sont des moments où nous unissons littéralement notre volonté avec la volonté de Dieu, notre esprit avec son esprit, où la communion à travers le voile devient réelle. Lors de tels moments non seulement nous reconnaissons sa divinité, mais nous prenons littéralement quelque chose de cette divinité pour nous. Ce sont les saints sacrements.

… L’union sexuelle est aussi, d’une façon profonde qui lui est propre, un sacrement bien réel d’un ordre supérieur, une union non seulement d’un homme et d’une femme mais encore plus l’union de cet homme et de cette femme avec Dieu. Bien sûr, si notre définition du sacrement est le fait de réclamer, partager et exercer le pouvoir inestimable de Dieu, alors je ne connais absolument aucun autre privilège divin donné systématiquement à tous – femmes et hommes, ordonnés ou pas, Saints des Derniers Jours ou pas-  que le pouvoir miraculeux et majestueux de transmettre la vie, le pouvoir indicible, insondable et ininterrompu de procréation…

Et je vous dis que vous ne serez jamais autant comme Dieu à aucun autre moment de cette vie que lorsque vous utiliserez ce pouvoir particulier. De tous les titres qu’il s’est choisi, Père est celui qu’il a déclaré et Création est son mot d’ordre – particulièrement la création humaine, création à son image. Sa gloire n’est pas une montagne, aussi époustouflantes que soient les montagnes. Ce ne sont pas la mer ou le ciel ou la neige ou le lever du soleil, aussi beaux soient-ils. Elle ne se trouve pas dans l’art ou la technologie, un concerto ou un ordinateur. Non, sa gloire – et sa douleur – est dans ses enfants.

Vous et moi sommes ses possessions de prix, et nous sommes l’évidence terrestre, bien qu’inadéquate, de ce qu’il est vraiment. La vie humaine – le plus grand pouvoir de Dieu, l’alchimie la plus mystérieuse et la plus belle de toutes- nous a été donnée à vous et moi mais avec des restrictions graves et sacrées. Vous et moi ne pouvons créer des montagnes ou des clairs de lune, une goutte de pluie ou une simple rose – et pourtant nous avons ce grand don illimité. Et le seul contrôle qui est donné est la maîtrise de nous-même- maîtrise liée au respect pour le pouvoir de ce sacrement divin.