Dans son discours de la conférence générale intitulé Comme un vase brisé, Elder Jeffrey R. Holland avait parlé de la nature sérieuse de cette maladie mentale.

« Nous comprenons la complexité de tels sujets quand nous entendons des professionnels de la santé parler de névroses et de psychoses, de prédispositions génétiques et d’altérations chromosomiques, de bipolarité, de paranoïa et de schizophrénie. Aussi déconcertant que tout cela puisse être, ces afflictions font partie des réalités de la condition mortelle et il n’y a pas plus de honte à les reconnaître qu’à reconnaître un combat contre l’hypertension artérielle ou l’apparition soudaine d’une tumeur maligne. »

Malgré ces informations, un nombre important de personnes victimes de  dépression et d’autres maladies mentales se sentent seules et isolées. Ces sentiments sont réels, mais n’oublions pas que l’on trouve du réconfort dans les exemples spirituels puissants de souffrance et de délivrance trouvés dans les Ecritures. En voici l’un d’entre eux.

Dans l’un des passages les plus importants du Livre de Mormon, le peuple a été victime de catastrophes pendant plusieurs jours. Ils ont été frappés par des tremblements de terre, des incendies, des inondations, et beaucoup d’autres afflictions, à tel point que « la surface de toute la terre se déforma. » Le tonnerre et les éclairs ont duré trois heures et « il y eut des ténèbres sur la surface du pays. »

Pour ceux qui souffrent de dépression, ces passages de 3 Néphi 8 vous rappelleront votre expérience personnelle.

“Et il arriva qu’il y eut des ténèbres épaisses sur toute la surface du pays, de sorte que ceux de ses habitants qui n’étaient pas tombés pouvaient toucher la vapeur des ténèbres;

Et il ne pouvait y avoir aucune lumière à cause des ténèbres, ni lampes, ni torches; et il était impossible d’allumer du feu avec leur bois fin et extrêmement sec, de sorte qu’il ne pouvait pas y avoir de lumière du tout.

Et on ne voyait aucune lumière, ni feu, ni lueur, ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles, tant étaient grands les brouillards de ténèbres qui étaient sur la surface du pays.”

La dépression peut être comparée aux ténèbres. Elle passe par l’irritabilité, l’insomnie, le sentiment d’être inutile jusqu’aux pensées suicidaires. La dépression (comme le décrit Elder Holland) entraine

« un gouffre si profond dans l’esprit qu’on ne peut suggérer de façon responsable qu’il disparaitrait certainement si les victimes se prenaient en mains et pensaient plus positivement, bien que je sois un partisan vigoureux de la prise en mains et de la pensée positive ! »

Le pire est sans doute le sentiment que ces ténèbres profondes ne partiront jamais. Pour les Néphites, les ténèbres étaient si épaisses qu’aucune lumière ne pouvait les traverser. Ils se sont sûrement demandés s’ils avaient été bannis à tout jamais. Les personnes souffrant de dépression partagent le même sentiment.
Cependant, tout comme ces Écritures décrivent les ténèbres qui peuvent être comparées aux maladies mentales, on y trouve aussi la promesse de la lumière de notre Sauveur Jésus-Christ. Tout d’abord, une voix a percé les ténèbres en les invitant tous à venir et à être guéris.

Oui, en vérité, je vous le dis, si vous venez à moi, vous aurez la vie éternelle. Voici, le bras de ma miséricorde est étendu vers vous, et celui qui viendra, je le recevrai; et bénis sont ceux qui viennent à moi.

Les versets qui suivent ce passage sont une magnifique interaction entre le Christ et le peuple. Vous pouvez les retrouver dans 3 Néphi:11-26.

Cette petite étincelle de lumière qui est la lumière de Jésus-Christ peut nous éclairer même lorsque nous nous trouvons au milieu des ténèbres les plus profondes. Le Christ lui-même a déclaré qu’il est la lumière du monde. Tout le monde, y compris ceux qui souffrent de maladies mentales, peut se reposer sur la promesse que si nous nous tournons vers le Sauveur du monde, nous serons délivrés des ténèbres.

 

L’article original se trouve dans LDSdaily et a été traduit par Léa.