J’adore m’habiller confortablement ! J’adore les t-shirts en coton, les shorts, les tongs et avoir un chignon en bataille. La chose la plus tape-à-l’œil, en quelque sorte, dans mon style vestimentaire c’est mon vernis à ongles de couleur vive. Je n’ai pas toujours été comme ça. Mes photos des années 80 où je porte des talons hauts et les cheveux crêpés révèlent le style de mon passé.

GRÂCE À MA MISSION

De façon ironique, ce qui m’a transformé a été de servir une mission pour l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. J’ai servi dans l’extraordinaire Ecosse. J’ai adoré ma mission, l’endroit, les gens que j’ai rencontrés et surtout annoncer à tout le monde que Jésus-Christ vit et que son Evangile se trouve sur la terre.

Mais mon « style » a changé de façon drastique. On nous demandait, en tant que missionnaires, de ne pas porter du vernis à ongles trop criard, alors je n’ai pas porté de vernis à ongles du tout. Mes cheveux sont naturellement lisses, alors mon crêpage ne survivait même pas deux minutes avec le climat pluvieux de l’Ecosse, donc j’attachais mes cheveux en queue de cheval ou avec une barrette.  La pluie effaçait tout semblant de maquillage en moins de 5 minutes, alors je ne mettais que du mascara. Et porter des collants pendant 18 mois a laissé des traces sur mon esprit libre … mais je les ai quand même portés pendant ma mission, par obéissance. (Depuis la fin de ma mission en 1993, je n’en ai plus jamais porté).

Cependant, mon respect pour ce qui est sacré n’a pas changé. J’aborde les choses sacrées avec franchise et en jupe.  

1 – LA SAINTE-CÈNE EST SACRÉE

La réunion de Sainte-Cène me permet de prendre la Sainte-Cène, le pain et l’eau représentent le corps et le sang de Jésus-Christ. Lorsque je la prends dignement, dans une attitude de repentir et en recherchant la grâce, les effets de l’expiation du Sauveur me lave du péché et je suis pure à nouveau, comme lorsque j’ai été baptisée ! Je porte une robe à l’église parce que je suis la première à admettre que je suis plus décontractée dans mes pensées lorsque je porte des shorts et un sweat, et plus concentrée sur le service de culte lorsque je porte mes plus beaux habits pour aller à l’église. Lors de ce moment très sacré, je veux me souvenir de Lui. Je veux qu’Il sache que je me souviens de Lui. Son expiation pour moi n’a pas été un événement banal. Je ne peux même pas imaginer prendre la Sainte-Cène dans une tenue décontractée.

UN INDICATEUR IMPORTANT DE NOTRE ÉTAT D’ESPRIT

Dallin H. Oaks a partagé les mêmes idées lorsqu’il a déclaré :

“Notre tenue vestimentaire est un indicateur important de notre état d’esprit et de notre préparation pour toute activité à laquelle nous participons. Si nous allons nager, faire une randonnée ou jouer sur la plage, nos vêtements, y compris nos chaussures, l’indiquent. Ce devrait aussi être vrai de la façon dont nous nous habillons pour participer à l’ordonnance de la Sainte-Cène. C’est comme pour aller au temple. Notre tenue indique notre degré de compréhension de l’ordonnance à laquelle nous allons participer et le respect que nous lui accordons.”

2 – UN MODÈLE POUR LES FIDÈLES

Je suis la plus âgée de huit enfants, dans ma famille, et j’ai entendu plus d’une fois : « Tu dois être l’exemple pour tes frères et sœurs ». Je ne suis pas sûre d’avoir toujours pleinement vécu à la hauteur de cette noble tâche, mais ce conseil/avertissement parental m’est toujours resté. Etant donné que de partager la profondeur que je ressens pour la Sainte-Cène et la grâce salvatrice défient toute parole, l’une des façons dont je peux décrire son importance pour moi aux autres c’est en « m’habillant bien » pour aller à l’église. Je me coiffe et me maquille correctement et je porte une jupe.

On attribue à Ralph Waldo Emerson la citation suivante :

« Ce que tu fais parles si fort que je n’entends pas ce que tu dis » (voir Ralph Keyes, The Quote Verifier [2006], 56).

Je réagis aux autres de cette façon et je ne peux pas espérer que ce que je dis ait plus d’impact que ce que je fais.

Elder M. Russell Ballard a également parlé de l’importance de l’exemple :

Si les mères portent des tongs ou d’autres vêtements négligés pour assister à la réunion de Sainte-Cène, les filles le font aussi. Mères, l’exemple que vous donnez à vos filles est extrêmement important, même si elles ne l’avouent pas.

Elder L. Tom Perry a ajouté une mise en garde contre la tenue décontractée à l’église :

Je pense qu’il veut aussi que nous nous habillions convenablement. Nos jeunes peuvent penser que la vieille expression « habits du dimanche » est démodée. Pourtant, nous savons que lorsque nous commençons à porter les vêtements de la semaine le dimanche, nous en gardons l’attitude et les comportements. Bien entendu, il n’est peut-être pas nécessaire que nos enfants gardent leurs habits du dimanche jusqu’au coucher du soleil. Cependant, par les vêtements que nous les incitons à porter et les activités que nous planifions, nous les préparons pour la Sainte-Cène et à recevoir ses bénédictions pendant toute la journée.

 

3 – UNE ATTITUDE DE RECONNAISSANCE

En plus de savoir que l’église est vraie, je vais à l’église tous les dimanches parce que je suis reconnaissante d’être remplie à ras-bord par le Saint-Esprit. Mes batteries sont rechargées. J’adore écouter les expériences des autres durant les leçons et les discours. Le Saint-Esprit m’inspire des pensées et des idées de choses que je dois faire, de choses pour lesquelles je dois me repentir ou changer. Je ne suis pas vraiment « sociable » pendant la semaine et je remplis ma vie sociale à l’église en ressentant le bonheur paisible de savoir que je ne suis pas toute seule dans ma foi. C’est juste un formidable moment pour recharger ses batteries. L’apôtre Paul a parlé de la façon dont la véritable adoration mène à cette joie débordante. «Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces » (2 Corinthiens 9 :11). Chaque réunion de l’église me rappelle mes bénédictions ! J’entends les enfants chanter des louanges. J’entends des histoires d’épreuves surmontées. Je prends la Sainte-Cène.

J’ai récemment lu un article intéressant qui citait les paroles de Jennifer Fulwiler.

Dans un article du National Catholic Register intitulé :

“Pourquoi ne nous habillons-nous plus correctement,” Jennifer Fulwiler a expliqué que son arrière-grand-père mettait une veste et une cravate juste pour aller faire les courses.

Les raisons pour lesquelles les gens ont cessé de bien s’habiller pourraient remplir toute une encyclopédie. Pourtant Fulwiler donne une explication qui est rarement mentionnée :

le manque de reconnaissance.

Cette révélation lui est venue un jour lorsqu’elle regardait des gens vêtus de façon débraillée en train de monter dans un avion. Elle s’est remémoré une photo en noir et blanc de ses grands-parents qu’elle avait vue en train de monter dans un avion dans les années 1940. La plupart des passagers portaient un costume-cravate et se mettaient sur leur trente-et-un parce que les voyages en avion étaient un si grand privilège à l’époque.

“Nous nous habillons correctement vis-à-vis de ce pour quoi nous sommes reconnaissants,” dit-elle. “Notre culture est tellement riche et pourri-gâtée que nous ressentons que les voyages en avion sont un dû,” dit Fulwiler, auteure de “Something Other than God,” qui décrit son cheminement de l’athéisme au Christianisme.

L’église est comme un voyage en avion aujourd’hui, ce n’est plus quelque chose d’important parce que les gens ont perdu leur sens de l’émerveillement devant Dieu, dit-elle.

Avons-nous vraiment perdu notre sens de l’émerveillement devant Dieu notre Créateur et Roi ?

Et est-ce que notre tenue vestimentaire en est vraiment la preuve ?

Si c’est le cas, alors vous pouvez être sûr que je vais toujours mettre mes plus beaux vêtements pour aller à l’église !

 

 

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La version originale de cet article a été écrite par Delisa Hargrove, publiée sur lds.net et traduite par Nathalie.