Manger du gluten, de la farine,  de la nourriture qui a du goût et de boire du Coca-cola light…

Je plaisante. J’adore manger ce qui contient du gluten. Et du sucre. Je ne pourrai jamais arrêter. En fait, pour me récompenser d’avoir survécu à une autre journée de vacances d’été avec quatre enfants à la maison, je mange un pot de glace Ben & Jerry. Mais en tant que mère, il y a certaines choses que j’ai dû arrêter de faire, et depuis, je suis beaucoup plus heureuse. Par exemple, j’ai arrêté :

1) d’essayer que ma fille soit le reflet d’une publicité de magazine

Une amie m’a récemment dit que la moitié du temps, ma précieuse et seule fille de 4 ans ne ressemble à rien. Lorsqu’elle n’était encore qu’un nouveau-né, avec ses bandeaux et petits bijoux, ce commentaire m’aurait dévastée. Mais maintenant, je peux simplement en rire et admettre que mon amie a raison. Ma fille passe ses journées en maillot de bain, à porter des diadèmes, des claquettes et des bottes de cowboy. Et j’adore la regarder. Le jour où je suis devenue indifférente à ce que mes garçons portent de beaux shorts de basket a été un jour béni dans le foyer des Andrus. Cette philosophie de « porte-ce-qui-te-plait » a été libératrice et  a énormément réduit la pile de lessive (que de toute façon je ne fais pas).

2) de culpabiliser avec l’allaitement

Ne vous mettez pas en colère. Laissez-moi parler. Je pense que c’est génial d’allaiter et je sais que c’est important. Mais quand les gens s’acharnent sur les toutes nouvelles mamans avec La Leche League, elles oublient qu’il est difficile d’allaiter. Et que ce n’est pas pour tout le monde. J’ai allaité quatre enfants, mais je n’ai jamais réussi à le faire pendant un an comme le recommande l’American Academy of Pediatrics. J’ai fait de mon mieux en ayant des enfants avec l’appétit et très peu de lait, mais je me suis toujours sentie jugée lorsque je suis passée au lait en poudre. Quand j’y repense, j’étais sûrement trop sensible. Nous essayons tous de survivre pendant cette première année de maternité. Et je pense que toutes les nouvelles mamans s’inquiètent de ne pas tout faire comme il faut. A un moment, il faut qu’il faut accepter le fait que nous faisons de notre mieux pour notre bébé. Et c’est suffisant.

3) de passer tout mon temps à nettoyer

J’adore avoir une maison propre. J’adore regarder les lignes que l’aspirateur laisse sur la moquette. Mais une grand-mère pleine de sagesse m’a dit que lorsqu’elle était jeune elle ne passait pas son temps à nettoyer, c’était juste une perte de temps. J’ai essayé d’appliquer ce conseil. Et quand des amis passent sans prévenir, je ne vais pas m’excuser ou tout cacher dans l’armoire. C’est l’étape de ma vie dans laquelle je me trouve. Quand je vivrai ma petite vie de retraitée dans une communauté pour retraités en Floride, je parie que mes comptoirs seront impeccables. Mais jusque-là, laissons le désordre, le chaos et la joie régner.

4) de me comparer sur Instagram

Tout d’abord: J’adore regarder des enfants tenir des trophées sur Instagram. Et cette photo de pieds vernis au bord de l’eau? Je suis aux anges que quelqu’un puisse partir en vacances. Je sais que ce ne sont que des moments éphémères; et qu’il y a d’autres personnes qui travaillent, qui ont la gastro et qui n’ont pas gagné un seul match de la saison. Mais je ne peux pas m’empêcher de déprimer quand je compare ma vie au monde d’Instagram. Et cela prend trop de temps d’aimer une photo et de laisser un commentaire à chaque fois. Alors j’ai suspendu mon compte et j’en suis plus heureuse. Maintenant, je regarde simplement Facebook. Les photos de chats qui ont fait des bêtises me remontent toujours le moral.

5) de culpabiliser

Ce sujet est difficile. La plupart des jours, je me sens encore coupable et si vous voulez une liste de dix choses que je fais de mal en tant que mère, je vous en énumérerais 20. Mais ma culpabilité de maman est horrible et improductive, et il est si difficile de s’en débarrasser. Le problème c’est que cette culpabilité ne rend pas les choses plus faciles. Elle ne fait qu’empirer les choses. Quand mes enfants écrivent à leur baby-sitter qui n’est qu’une adolescente des mots méchants ou déracinent toutes les fleurs que grand-mère vient de planter, je vais juste mettre mon t-shirt qui dit “Maman de l’année” et continuer à avancer. Mes enfants feront mieux demain. Je ferai mieux demain. Et juste le fait d’y penser me rend heureuse.

Cet article, publié à l’origine sur Utah Valley 360, par Elyssa Andrus a été traduit par Amandine.