Bien que je n’aie pas vécu l’expérience du divorce ou d’une vie de couple difficile, j’ai fait la liste de 5 étapes pour vous aider à gérer un divorce dans la famille (même si vous n’avez pas d’enfants). Cette liste s’inspire à la fois de mes observations personnelles (ayant vu mes parents et des amis passer par le divorce) et d’autres articles utiles écrits sur le sujet. 

1ère étape : Renforcer votre relation avec notre Père céleste

pour gérer un divorce dans la famille, se tourner vers Père céleste est la première étape

C’est drôle mais beaucoup de conseils dans cet article vont refléter les étapes mentionnées précédemment dans mes deux premiers articles qui s’adressent aux enfants et aux adolescents qui sont confrontés au divorce. Et bien que cela semble un peu répétitif, ce n’est absolument pas une coïncidence qu’ils aient cette étape-ci en commun, simplement pas en des termes aussi parlants.

A n’importe quel moment où on traverse des difficultés et des épreuves, s’accrocher à notre Père céleste pour avoir du réconfort, des conseils et une direction est une étape naturelle et nécessaire. La faiblesse et les épreuves font partie de l’expérience humaine car elles nous enseignent à être humble et à accepter que nous avons besoin de notre Père céleste et de l’Expiation de Jésus-Christ dans notre vie.

Grâce au Père et à l’Expiation de Jésus-Christ, nous pouvons faire le tri dans nos émotions, reconnaître nos erreurs et nos faiblesses, demander pardon et recevoir le pardon et aller de l’avant fortifiés et encouragés par ce procédé.

Dans un article intitulé “Espoir et guérison après un divorce”, j’ai bien aimé la façon dont l’auteur décrit comment garder un contact constant avec notre Père céleste l’a aidé à gérer son divorce :

Je passais beaucoup de temps à prier chaque jour. Parfois je priais pour avoir plus d’espoir, de foi et de compréhension. Parfois je priais pour avoir la force de tenir le coup pendant les cinq prochaines minutes. Parfois je priais pour avoir le pardon, parfois pour trouver la force de pardonner. De nombreuses fois je pleurais tout simplement et disait à mon Père céleste à quel point je souffrais ou j’étais furieuse. J’ai appris qu’il écoute patiemment et avec amour. C’était aussi rassurant de savoir que je pouvais le contacter n’importe où et n’importe quand. Plus que tout, j’ai appris que grâce à son Fils et à l’Expiation de Jésus-Christ, nous pouvons recevoir du pouvoir, du réconfort et de la force qui dépassent nos propres capacités.

Les répercussions du divorce sont toujours chargées émotionnellement, surtout, quand on a des enfants. Il est important de comprendre que votre Père céleste veut savoir comment vous vous sentez et les questions que vous pourriez avoir.

Parfois les meilleures bénédictions que nous pouvons recevoir ne sont disponibles que si nous les demandons, alors n’ayez pas peur de demander. Soyez juste prêts à écouter les réponses difficiles qui pourraient aussi arriver. 

2ème étape : Créer un groupe de soutien

pour gérer un divorce: former un groupe de soutien

Permettre aux autres de nous aider et/ou demander de l’aide aux autres peut être une situation difficile pour certains mais elle rend humble. Cependant, vivre un divorce n’est pas quelque chose que vous devriez faire tout seul.

Oui, la famille est toujours un bon endroit par où commencer quand on cherche du soutien et vous devriez suivre cette voie si elle est disponible pour vous. Néanmoins, le divorce peut parfois blesser les relations familiales et il se peut que vous vous sentiez mal à l’aise pour vous tourner vers des membres de la famille si tôt après le divorce.

Il est essentielle de comprendre que l’Église est organisée de telle manière que le maximum de soutien peut être donné, en particulier lorsque vous ne savez pas où aller d’autre. Vous pouvez trouver du soutien auprès de votre épiscopat, vos soeurs visiteuses, vos visiteurs au foyer, votre présidence de société de secours et de Collège des Anciens, vos instructeurs de l’Ecole du Dimanche et vos amis proches.

La chose la plus importante (et peut-être la plus difficile), cependant, c’est de faire le pas vers ces personnes. Certains arrivent à voir lorsque vous êtes en détresse ou peuvent être inspirés à agir et à venir vers vous mais parfois vous devez aller vers eux et devez demander de l’aide vous-mêmes.

Dans le même article dont j’ai parlé avant, l’auteur écrit ceci à propos d’avoir un groupe de soutien :

M’entourer de personnes qui se souviennent de moi a été essentiel à ma guérison personnelle. J’étais béni d’avoir des parents, frères et soeurs, membres de la famille élargie, amis proches, soeurs visiteuses et visiteurs au foyer qui m’aimaient et me soutenaient. Ils m’écoutaient avec compassion lorsque j’avais besoin de parler et s’abstenaient de me juger ou de me critiquer. Ils m’ont aidé à traverser mes sentiments de solitude et d’isolement, m’encourageant à mettre un pied devant l’autre lorsque je ne savais pas si j’arriverais à continuer.

Ces amis et membres de la famille m’ont donné une force immense, même lorsque d’autres qui ne connaissaient pas mon histoire n’étaient pas gentils ou me jugeaient trop rapidement. Tandis que la guérison s’installait petit à petit, je me suis fait de nouveaux amis dans ma paroisse et mon quartier. J’ai repris mes études et j’ai commencé à fréquenter d’autres célibataires de mon âge. J’ai trouvé des occasions d’aider les autres, même si parfois j’avais juste envie de rester chez moi.

Rester actif dans l’Église est une autre étape importante pour, à la fois, rester proche de notre Père céleste et recevoir de l’aide et du soutien des autres. Si vous avez un appel, restez actifs et travaillez autant que vous pouvez pour le magnifier.

Selon moi, les appels existent dans une large mesure pour nous personnellement. Bien entendu, vos appels sont dans une large mesure faits pour vous dans le but de servir les autres dans votre paroisse car “Lorsque vous êtes au service de vos semblables vous êtes simplement au service de votre Dieu” (Mosiah 2:17).

Grâce au service, vous pouvez apprendre à aimer les autres et à vous aimer vous-même. Et lorsque vous servez dans votre appel, vous êtes amenés à être en contact avec les autres et à vous lier d’amitié avec les autres de façon puissante.

Un autre article que j’ai lu décrit cette expérience : 

Pendant les deux premières années après mon divorce, j’étais entourée par des amis encourageantes et aimantes de la présidence de la Société de Secours. Elles ont pleuré avec moi, elles ont ri avec moi et je me suis sentie proche d’elles. A travers mon appel j’ai pris conscience de certains des besoins des sœurs de ma paroisse et leur rendre service m’a aidé à garder mes objectifs en perspective et à trouver la guérison dans mon cœur.

Si tout cela ne marche pas, n’ayez jamais honte de demander de l’aide d’un professionnel ou d’une thérapie. Parlez à votre évêque de l’aide psychologique que vous pourriez recevoir car l’Église a des services de psychothérapie qui peuvent vous aider. 

3ème étape : Oubliez votre amertume et pardonnez

le pardon fait partie du processus pour gérer un divorce

L’amertume est comme un effet secondaire du divorce mais il est important de ne pas la laisser gérer votre vie à votre place. L’un des articles que j’ai trouvé traite de la façon dont l’Expiation a aidé l’auteur à traverser son divorce. Voici l’une des découvertes de l’auteur au sujet de l’amertume et de la façon dont on peut la surmonter :

En recherchant des conseils inspirés puis en me soumettant à la volonté de notre Père céleste, j’ai vu plus clairement la façon dont mes expériences peuvent devenir des opportunités de grandir.

L’amertume que je ressentais pour mon ex-mari et ma situation semblaient contraire à l’Expiation et ses bénédictions. Mes efforts pour me rapprocher de notre Père céleste m’ont aidé à surmonter mes sentiments d’amertume. Rejeter l’amertume m’a aidé à approfondir ma relation avec Dieu et à mieux comprendre la personnalité de son Fils, notre exemple parfait.

Lorsque nous utilisons l’Expiation, vous, tout comme l’auteur dans la citation précédente remarquerez qu’il est difficile de garder de la rancoeur vis-à-vis des autres lorsqu’on se rend compte que le Christ a été trahi et tué mais qu’il a continué à prêcher l’importance du pardon.

Il est trop facile de dire du mal de son ex, surtout après une dispute ou après l’avoir revu. Pourtant, il est important de se rappeler que toute cette colère, ce ressentiment et cette haine vous font plus de mal à vous et à votre spiritualité qu’à votre ex.

Mais, soit dit en passant, si vous venez de divorcer d’une relation toxique et qu’il est nécessaire pour vous de garder vos distances, il est tout à fait possible et raisonnable de pardonner sans que l’autre fasse obligatoirement partie de votre vie quotidienne.

Pour terminer cette étape, je vous laisse avec une histoire tirée de ce même article pour vous aider à apprendre comment le pardon peut vous aider (et vos enfants si vous en avez) à grandir et à devenir plus aimant envers votre ex-conjoint.

Mes expériences m’ont donné le désir d’agir comme le Sauveur, dans sa capacité à édifier les autres. En traversant le processus du divorce, de nombreuses personnes m’ont conseillé de ne jamais dire du mal de mon mari devant nos enfants. La sagesse de ce conseil était évidente presque quotidiennement car les occasions de le rabaisser se présentaient fréquemment. J’ai recherché, avec l’aide de la prière, la capacité de taire mes critiques et de souligner ses points positifs.

Au début, c’était extrêmement difficile parce qu’il m’avait profondément blessé et avait commis des fautes graves. Mais en aidant mes enfants à voir sa valeur, j’y arrivais de plus en plus. Chaque fois que j’utilisais des mots édifiants de façon vraie et juste pour parler de lui, je me sentais plus proche du Sauveur. J’ai choisi de permettre, voire d’entretenir, les doux sentiments que mes enfants voulaient avoir pour leur père. Lorsque l’Esprit me poussait à prier pour lui pendant notre prière familiale, j’arrivais à le faire avec compassion. 

4ème étape : Tenez-vous dans des lieux saints

tenez vous dans des lieux sains pour mieux gérer le divorce

J’ai remarqué une tendance chez mes parents et les parents de mes amis : après leur divorce, l’un ou les deux parents devenaient inactifs dans l’Église.

Ma maman a déménagé et passé à peu près 20 ans loin de l’Église, s’attaquant même à l’Église à un certain point et finalement elle a lentement repris le chemin de retour vers l’Evangile ces dernières années.

Par contre, mon père, bien qu’il ait été un membre de l’Église fort et fidèle pendant de nombreuses années, il est passé par une période d’inactivité juste après leur divorce. J’étais petite mais je savais par moi-même et grâce à mes souvenirs qu’on était censés aller à l’Eglise tous les dimanches et pourtant nous finissions par y aller une fois par mois, et encore.

Finalement, j’ai eu 8 ans et je savais que j’étais censé me faire baptiser. Je suis allée vers mon père en m’attendant à me faire baptiser tout de suite, comme ça s’était passé pour mon frère et mes amis. Cependant, même si je n’ai pas totalement compris la raison à ce moment-là, on a fini par avoir besoin tous les deux d’être enseignes par les missionnaires afin de me préparer pour mon baptême de façon adéquate étant donné que nous nous étions beaucoup trop éloignés de l’Église.

Finalement, juste après mon 9ème anniversaire, mon père m’a baptisé et toute ma famille a assisté à mon baptême. À ce moment-là, mon père avait déjà rencontré et épousé ma belle-mère, et ma famille est redevenue active dans l’Église grâce à la préparation nécessaire pour que mon père et moi soyons prêts pour mon baptême et la fidélité immuable de ma belle-mère à l’Eglise.

En observant les expériences de mon père et de ma mère, sur la façon dont ils ont géré leur divorce, j’ai pu constater l’extrême nécessité de l’Evangile et de rester actif dans l’Église.

J’aimerais vous encourager à rester actifs dans vos appels, à être digne d’aller au temple et d’y assister régulièrement, et de faire de votre foyer un lieu saint en étant un exemple pour vos enfants et/ou les autres.

Essayez aussi de lire les Écritures, d’étudier votre bénédiction patriarcale et de garder les commandements du Seigneur. Faire ces choses vous rendra plus enclin à pardonner votre ex-conjoint et à devenir fort et confiant en vous-même pendant que vous irez de l’avant. 

5ème étape : Aller de l’avant

un divorce dans la famille ne doit pas empêcher d'aller de l'avant

Aller de l’avant après un divorce est parfois la partie la plus difficile pour gérer un divorce. Avec un peu de chance, à ce stade-là, vous avez déjà commencé à former un groupe de soutien solide, vous avez développé une relation plus proche avec votre Père céleste, vous êtes resté actif dans l’Eglise et vous êtes déjà sur le chemin du pardon.

Il se peut que vous viviez ou ressentiez le besoin de vous “redécouvrir” après le divorce. En particulier si vous avez été marié longtemps ou si vous avez été maltraité, ce qui a embrouillé votre opinion de vous-même et de votre valeur personnelle.

Il est important de prendre conscience que votre Père céleste est là pour vous aider tout au long de ce chemin de (re)découverte. Lire les Écritures et apprendre tout ce que vous pouvez sur le Christ est l’un des meilleurs moyens pour réussir véritablement à apprendre à vous connaître.

Et grâce aux amitiés fortes et saines, vous verrez que vous êtes inestimables aux yeux de Dieu.

Ayez la foi sachez que vous pouvez guérir et dépasser cette épreuve. La prise de conscience de cette femme sur la façon dont elle a pu guérir et aller de l’avant après le divorce peut vous aider à comprendre exactement ce que cela signifie :

D’une certaine façon, le divorce ressemblait à vivre la mort d’un être cher. Je me suis demandé si la possibilité d’une famille éternelle n’était alors plus accessible pour moi. Parfois je refusais de reconnaître que je me sentais triste ou en colère parce que je ne voulais pas paraître ingrate envers les bénédictions que j’avais encore. Mais avec le temps, j’ai appris que je devais passer par les étapes du deuil : le déni, la colère, la négociation, la dépression et l’acceptation. Je n’ai jamais vécu ces étapes dans cet ordre exact et certaines d’entre elles vont et viennent par intermittence mais j’ai été confrontée à chacune d’entre elles à un certain degré.

Guérir du divorce n’est pas facile. Malgré la maltraitance et le chagrin qui se sont produits dans mon mariage, et le choc et la souffrance qui ont accompagné mon divorce, l’apprentissage et le développement qui continuent de venir avec ces expériences ont été mes plus grandes bénédictions. J’ai appris à me fier au Seigneur et à me défendre par moi-même. Et même s’il y a toujours des jours où j’ai du mal à voir l’avenir avec foi, j’accepte ma situation et je fais confiance au Seigneur pour soigner entièrement mon coeur brisé (voir Esaïe 61:1-3).

Faites confiance au Seigneur et aimez ceux qui vous ont offensé. Ces commandements peuvent être extrêmement difficiles à suivre mais j’ai la foi que si vous commencez à suivre la voie du pardon et de la progression, vous deviendrez une personne plus forte et meilleure grâce à cela.

 


La version originale de cet article a été écrite par Camille Beecroft, publiée sur mormonhub.com et traduite par Nathalie.