Cette semaine, alors que nous étions en courses, ma sœur me demande si mon fils, de 2 ans, connaissait la femme à qui il faisait coucou à la caisse. Elle pensait qu’ils étaient comme de vieux amis parce que la dame souriait et faisait aussi coucou avec beaucoup d’enthousiasme tout en bavardant avec lui.

“Non” ai-je répondu. “Il ne la connait pas. Il fait coucou à tout le monde. »

Cette expérience m’a fait penser à mes enfants de deux et quatre ans et à quel point combien leur amour était pur. Ils n’ont aucune appréhension par rapport aux gens qu’ils ne connaissent pas, jusqu’à ce qu’on les décrive comme étant effrayants, ou comme de mauvaises personnes qui pourraient leur faire du mal. Ils ne remarquent pas si la peau d’une personne est différente de la leur. Ils se moquent de ce que les gens portent, de ce à quoi ils ressemblent, à quelle église ils vont, ou à où ils habitent. Pour mes jeunes enfants, une personne est une personne : qui mérite un sourire, un signe de la main, une conversation, et même si besoin est, une étreinte.

En revanche, mes enfants de sept et dix ans sont un peu plus sceptiques. Ils font attention à l’apparence des gens. Ils font attention à ce que les gens font et si c’est ce sont des choses qualifiées de bonnes ou mauvaises. Et ils font de plus en plus attention aux choix et aux conséquences. Leurs réactions face aux gens sont différentes de mes jeunes garçons parce qu’ils ont grandi, nous leur avons appris à voir les choses différemment.

Je pense que les enfants naissent avec une capacité innée de faire confiance et d’aimer. Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ nous a enseigné de prendre les enfants comme exemple.

«Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.» (Matthieu 18 : 3-4)

Alors que je repensais à mon désir d’élever de bons enfants, des enfants gentils, qui ne jugent pas, des enfants qui aiment les gens au-delà de leurs apparences, de leurs croyances, de leurs choix, j’en suis venue à réaliser que la haine est quelque chose qui s’apprend. L’amour est naturel. Si je ne veux rien rater avec mes enfants quand on en vient à l’amour, je dois alors apprendre de leur exemple et sans oublier que je dois diriger en étant moi-même un exemple. Ce sont trois leçons, simples mais importantes, que mes enfants m’ont apprise sur le fait d’aimer sans condition.

Nous sommes une grande famille

Ma fille de sept ans est la plus douce et la plus aimante des petites filles que vous pourriez rencontrer. Elle est celle qui défend l’opprimé et qui s’assoit avec celui qui est toujours seul.

Je lui ai demandé pourquoi il est important de montrer de l’amour aux autres, en particulier pour ceux qui sont différents, et elle a sagement répondu :

« Parce que nous sommes tous sur cette terre,  et que nous sommes tous frères et sœurs. »

Et elle a raison. Nous sommes tous enfants de Dieu. C’est aussi simple que ça. Nous sommes une grande famille éternelle. Et si nous sommes tous frères et sœurs, que nous connaissions quelqu’un ou pas, que nous soyons d’accord sur certains points ou pas, ils font partie de la famille, et nous devons les aimer.

Nous savons que l’amour est important aux yeux de notre Père Céleste car il a dit que le premier commandement et le plus important était :

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. … Et voici le second, qui lui est semblable :  Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

(Matthieu 22 : 37-39)

Comme ma fille l’a dit, notre prochain, dans cette situation-là, est quiconque vit sur cette terre. Et, comme mes petits garçons me l’enseignent chaque jour, cela veut dire que chaque personne mérite un sourire, un bonjour, une conversation, et, si besoin est, des actes d’amour et de service.

pexels-photo-25349

Si nous aimions comme Lui, personne ne devrait se sentir seul, abandonné, seul, ou mal aimé.

Tout le monde mérite d’être aimé

Le cœur et l’âme de l’Evangile de Jésus-Christ est l’AMOUR, l’amour pour Dieu et pour tous les hommes. Le message du Messie était un message d’amour et d’intégration.

C’est ici mon commandement :

« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés”

(Jean 15 : 12)

Si nous aimions comme Lui, personne ne devrait se sentir seul, abandonné, seul, ou mal aimé.

En tant que saints des derniers jours, parfois dans notre désir d’enseigner nos enfants l’importance de choisir le bien, on leur enseigne, par inadvertance, de seulement choisir l’église. Nous leur disons d’avoir de bons amis et de sortir avec des gens qui ont de bons principes. Et même si tout cela est important, ça ne veut pas dire que leurs relations doivent être exclusives.

« Dieu ne fait point acception de personnes »

(Actes 10 : 34).

Cette déclaration est l’essence même de cet évangile que nous prêchons et vivons. Les enseignements et bénédictions du Christ ne sont pas limités par quelques groupes ou nationalités. Son amour non plus.

Les enfants jouent naturellement avec tout le monde. Nous leur enseignons les préjugés et les préférences. Si nous sommes de vrais disciples du Christ, nous ne ferions pas ça, car :

« Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.”

(1 Jean 4 : 8)

 

pexels-photo-13918

nous devrions, nous aussi, aimer tout le monde, en dépit des imperfections, croyances et choix

Chacun croit différemment

Il est relativement facile d’aimer ceux qui nous aiment et qui sont comme nous. Mais le commandement de nous aimer les uns les autres n’a pas été donné avec la restriction de « n’aimer que ceux qui nous aiment. »

Lorsque j’ai demandé à ma fille de sept ans s’il était difficile d’aimer ceux qui n’avaient pas les mêmes croyances, elle avait l’air confus et a dit : « Non, parce que nous croyons tous différemment. Personne ne pense de la même façon. »

J’ai repensé à ce qu’elle disait. Nous avons tous des expériences qui nous rendent uniques. Et même si nous n’appartenons pas à la même croyance, ces expériences font que nous interprétons les choses différemment. Personne ne croit la même chose à 100% de la même manière.

C’est aussi pourquoi je pense qu’il y a eu tant de réactions différentes lorsque l’église a changé des choses sur le mariage de même sexe dans son manuel ; même parmi les membres.

Dans un article sur MormonNewsroom.org, fait après ce changement, l’auteur a écrit :

« De nos jours il a une forte tendance à ce que beaucoup de gens parlent de Jésus-Christ et de ses enseignements sur l’amour, comme s’ils étaient incompatibles avec ses enseignements sur les commandements divins. Evidemment l’amour du Seigneur n’était jamais retenu pour qui que ce soit, et ses paroles sur la croix illustrent cela. Mais Il a aussi montré son amour en enseignant une doctrine simple et en restant fermement contre le péché, avec, quelques fois, des leçons plus difficiles, pour lesquelles on le rejetait. »

J’ai apprécié de pouvoir lire cela.  C’est toujours une part importante de ce que j’enseigne à mes enfants sur le fait de ne pas toujours saisir les choix de ceux que l’on aime, mais que ça ne nous empêche jamais de comprendre cette personne. Les lois de Dieu sont claires et nous ne pouvons pas faire des compromis avec celles-ci. Mais nous pouvons toujours réagir avec de l’amour, en particulier lorsque nous essayons de voir les gens comme Dieu les verrait.

Comme Elder David B. Haight l’a dit :

« Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes aimables, que nous avons une bonne personnalité, ou un bon sens de l’humour, ou qu’à de rare occasions nous montrons une gentillesse exceptionnelle. En dépit de qui nous sommes, et de ce que nous pouvons faire, Dieu veut déverser son amour sur nous, car le non-aimé est aussi précieux à ses yeux. »

Dieu nous aime, même si nous sommes imparfaits. Alors nous devrions, nous aussi, aimer tout le monde, en dépit des imperfections, croyances et choix. Comme l’a dit ma fille, tout le monde croit différemment. Nous les aimons quand même. Comme Jésus l’a enseigné : tout le monde mérite d’être aimé. Nous sommes une grande famille. Et d’après mes expériences, même les plus jeunes dans nos familles peuvent nous apprendre une chose ou deux sur ce que signifie vraiment aimer.

l’auteure est née en Floride et a un obtenu un diplôme en journalisme à BYU. Elle est une épouse et une mère de quatre beaux enfants, et elle embrasse toute la folie qui accompagne cela.

Article écrit pour lds blog par  traduit par Camille.