L’article d’aujourd’hui traite de la communication entre les générations. Cependant, ces suggestions sont valables pour toutes les conversations, pas seulement celles avec nos petits-enfants.
Soyez présent
Nous verrons des bénéfices immédiats si nous nous souvenons chaque matin quand nous prions, de demander l’aide de notre Père Céleste pour comprendre les autres et communiquer plus efficacement. Priez pour communiquer de manière significative, vous vers les autres et les autres vers vous.
Les écritures nous conseillent de réfléchir à ce pour quoi nous prions, et de ne pas simplement dire les mêmes choses automatiquement tous les jours sans pensées sincères. Nous devons avoir l’esprit clair et nous concentrer sur nos conversations avec Lui. Et comme avec la prière, pour avoir des conversations sérieuses avec les autres, nous devons être présents, et penser à ce qui se dit. Il est primordial pour nous de faire en sorte que la conversation ait la priorité par rapport à nos pensées. Nous devons non seulement nous concentrer, mais nous devons être prêts à écouter et, lorsque c’est possible, regarder la personne avec qui nous discutons. Note : ça veut dire que nous mettons de côté les appareils électroniques ou nous les éteignons. Les conversations entre êtres humains où les deux parties ressentent qu’ils ont été écoutés et valorisés n’incluent pas le fait de baisser la tête pour lire ou répondre à des SMS ! Cela me rappelle cette phrase que je mettais sur le réfrigérateur quand mes enfants étaient petits.
Posez des questions
Ma mère a un don pour entretenir une conversation et s’impliquer réellement. Elle écoute plus qu’elle ne parle, et elle se souvient de ce que l’autre personne a dit pour en reparler dans la conversation suivante. Pour entamer une conversation avec un petit-enfant, elle pose des questions spécifiques mais non menaçantes, telles que : « Pratique-tu un sport cette année ? », ou, se souvenant que l’enfant s’intéresse à la musique, elle peut demander : « Est-ce que tu chantes dans la chorale de l’école ou est-ce que tu joue d’un instrument cette année ? » Si l’enfant à des animaux domestiques, elle peut demander comment ils vont. Beaucoup d’enfants qui sont timides ou ne parlent pas facilement aux adultes peuvent vraiment s’ouvrir lorsqu’ils ont l’occasion de parler de leurs animaux.
Comme je l’ai dit, ma mère prend des notes dans sa tête du genre de choses qui intéressent ses petits-enfants. Elle utilise ces informations dans les conversations suivantes. Tout en continuant à mettre l’enfant au centre de son attention, quand l’occasion se présente, elle glisse un peu de sa propre expérience. S’ils posent des questions, elle développe ses commentaires avec plus de détails.
Rappeler aux enfants des expériences partagées positives peut les aider à se sentir aimés, soutenus, et inclus. Une question comme : « Tu te souviens quand on… ? » peut engager une conversation, surtout si cela comporte des expériences amusantes. Le rire apaise souvent les tensions et favorise la conversation.
Voici quelques questions qui peuvent procurer des informations sur vos petit-enfants lors d’une conversation :
- « Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton quartier ? » (Suite à la réponse de l’enfant, vous pouvez faire part de ce que vous aimiez dans votre quartier)
- « Tu aimes être en CE2 ? » (Pour alimenter la conversation, vous pouvez parler de vos expériences à l’école primaire.)
- « Quel est ton moment préféré de la journée à l’école ? » (Si l’enfant dit : « je ne sais pas », donnez-lui quelques suggestions en parlant de votre expérience à l’école. Vous pourriez dire : « Je me souviens du meilleur moment de la journée à l’école quand j’étais… » Puis redonnez la parole à l’enfant. « Tu aimes…, ou … le plus ? »
- « En quoi est-ce que tu es vraiment bon ? » (Si l’enfant ne parle pas, soyez prêt à continuer la conversation en indiquant quelque chose que vous avez remarqué. Peut-être qu’il se souviens toujours de vous faire un câlin, ou qu’il se souviens toujours de vous proposer son aide pour ranger ou porter quelque chose.)
- “Qu’est-ce qui t’a rendu heureux aujourd’hui ?”
Cette dernière question amène mon point suivant. Certaines questions vous donnent non seulement des informations sur votre petit-enfant, mais elles peuvent également communiquer ce que vous attendez de l’enfant. « Qu’est-ce qui t’a rendu heureux aujourd’hui ? » indique que vous espérez que l’enfant trouve un moyen d’être heureux dans sa journée.
Voici quelques idées de questions qui peuvent transmettre une attente. Elles aident l’enfant à être conscient de son environnement, à voir les événements d’un œil positif, et à chercher des occasions de rendre quelqu’un heureux.
- “Qu’as-tu fait aujourd’hui pour rendre quelqu’un heureux ?”
- “Quelle est la chose la plus drôle qui s’est passée à l’école aujourd’hui ?”
- “Qu’a fait papa ou maman qui t’a fait sourire aujourd’hui ? »
Certains enfants s’ouvrent plus facilement dans une conversation si vous posez des questions qui demandent une réponse imaginative. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses à ces questions, les enfants peuvent donc se sentir moins intimidés et plus enclins à s’exprimer.
- “Quel super pouvoir aimerais-tu le plus avoir ? Pourquoi ? Comment t’en servirais-tu ?”
- “Si tu pouvais inventer quelque chose à manger de nouveau et délicieux, ça aurait quel gout ? Ça ressemblerait à quoi ? Ça ferait comment dans la bouche ?”
- “Si tu pouvais emmener un seul objet amusant sur une ile déserte, ce serait quoi ? Pourquoi ?”
- “Est-ce que tu as une liste de choses que tu aimerais inventer ? Quelles est celle que tu penses être la plus nécessaire ? La plus chère ? La plus amusante?”
Mettez en place des stratégies pour entendre
Ceux d’entre nous qui ont une perte d’audition ont tendance à se mettre en retrait pendant les conversations, surtout quand il y a beaucoup de petits-enfants qui parlent en même temps. Cela peut être épuisant, stressant, et tout simplement difficile de comprendre ce qu’ils disent ou de savoir comment répondre. La conversation devient juste du bruit à la place de paroles, et nous l’évitons. Mais le résultat est que nous nous sentons isolés et déprimés. D’un autre côté, certaines personnes avec des problèmes auditifs se sentent poussées à dominer la conversation pour éviter le problème de ne pas savoir ce dont il est question. Mais pour obtenir de meilleurs résultats, nous devons faire un effort pour rester dans la conversation et prendre nos responsabilités pour notre capacité à entendre et comprendre en mettant en place quelques stratégies.
J’ai demandé au spécialiste de l’audition, Dave Simmons, quelques pistes/suggestions pour savoir comment la communication entre petits-enfants et grands-parents malentendants pourraient être améliorée. Voici les commentaires de Dave.
Ma réflexion concernant les grand-parents malentendants (ou les parents malentendants), qui parlent aux petits-enfants contient deux points. Le succès implique que la personne malentendante fasse certaines choses, et que la personne à qui elle parle fasse certaines choses.
Tout d’abord, le grand-parent doit faire tout ce qu’il peut pour améliorer son audition, que ce soit à l’aide d’appareils auditifs, d’un implant cochléaire, ou en s’assurant simplement que le cérumen ne bloque pas le canal auditif.
Quand tout cela est fait, ils peuvent s’entrainer à écouter des sons différents provenant de points de références différents, pour se déconnecter des sons d’une source et se concentrer sur les sons d’une autre source. Cela peut se faire en s’asseyant sur une chaise avec une source de sons à gauche, à droite, et au centre. Tous les sons allumés en même temps. Cela peut être une télévision devant et une radio de chaque côté.
En étant assis avec les yeux fermés, essayez d’écouter seulement une source de sons tout en ignorant les deux autres. Ensuite, mentalement, dirigez votre concentration vers une source différente. Puis concentrez vous sur la troisième source de sons. Faire ceci juste quelques minutes chaque jour aidera votre cerveau à s’habituer à bloquer les sons qui ne sont pas pertinents pour la conversation.
Maintenant, en ce qui concerne le petit-enfant, on devrait lui apprendre à toujours attirer l’attention du grand-parent avant de commencer une conversation. Cela peut se faire en lui tapant sur l’épaule, en touchant sa main, ou simplement en se tenant devant lui pour attirer son attention.
L’enfant devrait toujours faire face au grand-parent pour lui parler. C’est difficile pour les plus jeunes, mais petit à petit ils prendront l’habitude de leur parler face à face.
Chaque grand-parent devrait parler à un professionnel de l’audition pour s’assurer qu’ils peuvent entendre au maximum de ce que leur appareil leur permet.
Voici d’autres conseils que j’ai trouvé très utiles.
- Ne soyez pas gêné par votre perte d’audition. Vous seriez surpris de connaitre le nombre d’individus (dont beaucoup parmi vos amis) qui souffrent de la même chose. Dites aux autres que vous avez un problème et dites-leur d’emblée comment ils peuvent vous aider. Dites quelque chose comme : « Parce que je porte des appareils auditifs… » ou « Parce que je n’entends plus bien, je lis sur les lèvres pour m’aider à comprendre ce que quelqu’un me dit » Pouvez-vous parler un peu plus lentement ? » Ou vous pourriez dire : « J’ai du mal à comprendre ce que vous dites. Pourriez-vous retirer votre main de devant votre bouche pour que je puisse voir vos lèvres ? »
- C’est un bon conseil que vous ayez des problèmes d’audition ou pas. Quand vous n’êtes pas sûr d’avoir compris, résumez ou répétez à voix haute ce que vous pensez avoir entendu, et donnez à celui qui parle l’occasion de vous confirmer que vous avez bien entendu, ou de ré expliquer. Si vous n’êtes toujours pas sûr d’un mot en particulier, demandez à ce qu’il vous l’épèle.
- Parfois nous ne voulons pas avoir l’air idiot en devinant une réponse face à un interlocuteur. Si nous ne comprenons clairement que quelques mots dans une phrase, cela peut prendre du temps pour les regrouper dans notre tête pour reformer ce qui a pu être dit. Mais nous devenons assez forts pour interpréter les langages non verbaux tels que le langage corporel et les gestes. Nous devons juste faire en sorte d’exprimer ce que nous devinons pour que la personne puisse confirmer que ce que vous avez entendu est bien ce qu’elle a dit.
- Faites face à la personne qui vous parle. Souvent, ces langages non verbaux, dont la lecture sur les lèvres, sont plus simples à distinguer quand vous êtes face à face. Et faites de votre mieux pour avoir une conversation dans un endroit bien éclairé.
- Réduisez le bruit ambiant. Il y a des moments ou vous ne contrôlez pas le bruit ambiant, comme dans un restaurant. Mais lorsque vous avez le control, comme dans votre maison par exemple, baissez le son ou éteignez la télévision, la radio ou les machines bruyantes pour pouvoir mieux entendre. Quand c’est hors de votre contrôle, chez quelqu’un d’autre, vous pourriez dire : « Je suis désolé, je ne peux pas vous entendre. Pouvons-nous aller dans une autre salle ou il y a moins de bruit ? »
- Faites preuve d’humour. Riez avec votre interlocuteur lorsqu’il voit que vous n’avez pas compris. Je connais honnêtement ce sentiment. J’ai moi-même fait des erreurs assez marrantes ! Mais après la rigolade, demandez des précisions de manière à pouvoir comprendre.
- Soyez patient avec vous-même. Il est facile de se décourager en raison des gros efforts, de la volonté et de la concentration requis pour communiquer quand vous perdez votre audition. Dans des cas extrêmes, vous pourriez avoir besoin de souffler dans un endroit calme, mais n’abandonnez pas. Ne laissez jamais la perte d’audition vous priver de la camaraderie de vos amis et de votre famille.
Peu importe si nous sommes durs d’oreille, quand nous apprenons à communiquer avec assurance, nous éprouvons une plus grande joie en nous sentant plus proches des autres générations, et en enseignant, en encourageant, et en exprimant notre gratitude.
Article écrit par Fay A. Klingler et publié dans https://ldsmag.com/the-kind-of-communication-that-bonds-generations/. Traduit par Samuel Babin