J’ai passé beaucoup de temps dans ma vie à travailler avec des enfants ainsi qu’avec les personnes qui les enseignent et qui prennent soin d’eux. J’ai pu remarquer que les enfants possèdent assez naturellement des qualités qui, bien souvent, nous manquent une fois dans notre vie d’adulte : un sens profond de vouloir faire le bien, une sensibilité à la valeur personnelle, la capacité d’être heureux, la capacité d’aimer et une foi inébranlable
C’est comme si les enfants portaient des seaux remplis d’eau et une fois arrivés dans les années d’adolescence, ils trébuchent et l’eau des seaux commence à créer des éclaboussures et puis le temps vient de faire face à l’adversité de l’âge adulte et de plus en plus d’eau s’échappe des seaux.
Et bientôt les gens se retrouvent avec des seaux vides. Ce n’est pas que les seaux n’ont jamais été pleins ; les seaux deviennent vides une fois que les gens ont perdu ce qu’ils, pendant un temps, possédaient.
Alors que nous nous efforçons de prendre exemple sur le Sauveur en essayant d’être de bons chrétiens 7 jours sur 7, Dieu remplit nos seaux, et nous comprenons pourquoi Jésus à dit “je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux” (Matthieu 18 : 3)
- LE DÉSIR DE FAIRE LE BIEN
Jennifer Eggleston, principal d’une école primaire, m’a dit comment elle est intervenue lorsque deux enfants du CP étaient en train de se battre, elle demanda “qu’est-ce qu’il se passe ?”
L’un d’eux, dit en montrant l’autre du doigt : “il ne choisi pas le bien !”
L’autre garçon en regardant Mme Eggleston, les larmes aux yeux dit : “Dis-moi ce que je dois faire et je choisirai le bien, je veux choisir le bien !”
Essayez de revenir un peu en arrière lorsque votre plus grand désir était de choisir le bien. Repensez à ces moments où le monde paraissait plus doux, ces moments où vous vous brossiez les dents ou vous regardiez à droite et à gauche de la rue avant de traverser parce que c’étaient des choses justes que vos parents vont ont enseignées. Est-ce que vous vous êtes agenouillés à côté de votre lit pour prier en sachant que Dieu n’avait pas de choses plus importantes à faire dans le vaste univers que de vous écouter ? Laissez vous conduire par ce désir que vous aviez enfant, de faire le bien.
- UNE SENSIBILITÉ À LA VALEUR PERSONNELLE
Une autre qualité qui manque dans la vie de tant d’adultes c’est ce sens inné de la valeur personnelle. Dans Esaïe nous pouvons lire “Je rendrai les hommes plus rares que l’or fin” (Esaïe 13:12)
Les enfants ressentent l’or ! Chaque bébé qui vient de naître pense qu’il est le centre de l’Univers. Pas un seul bébé dans ce monde n’attend de pleurer qu’une fois que les bébés les plus cools se mettent à pleurer. Pas un bébé n’ira vérifier les couches d’un autre bébé pour voir si il porte une certaine marque. Les bébés viennent au monde avec des seaux pleins.
Les jeunes enfants possèdent un sens vibrant de leur propre valeur et propre potentiel. Les enfants savent qu’ils sont importants. Mon épouse, Debi, travaille à mi-temps en tant qu’infirmière à l’hopital de jour. Un jour alors qu’elle prenait son déjeuner assise sur un banc, un petit garçon sur son vélo s’arrêta et lui dit “salut ! Est-ce que tu te souviens de moi ?”
Mon épouse regarda le jeune garçon en essayant de se souvenir mais ne parvint pas à se rappeler l’avoir rencontré. Il compris qu’elle hésitait et demanda un peu déçu “Tu ne te souviens pas de moi ?” Debi fini par répondre “Je suis désolée mais d’où pourrais-je bien te connaître ?” Le garçon montra l’hôpital du doigt et dit “Mais je suis né ici !”
Le petit garçon pensait qu’il était si important que chaque infirmière ce serait rappelé du jour où il était né !
Nous perdons vite naturellement cette euphorie, mais pour beaucoup d’entre nous nous la perdons beaucoup trop vite. Beaucoup d’entre nous se soucient d’une manière malsaine de ce que les autres peuvent bien penser d’eux. Certaines personnes luttants avec leurs propres peurs et leurs propres insécurités, essayent de remplir leurs propres seaux avec celui des autres. Ils utilisent la moquerie et mettent en avant les défauts et nous leur donnons beaucoup trop de crédit.
Malgré une assurance de sa propre valeur on peut laisser assécher nos seaux par des personnes malavisées même si ce qu’elles peuvent prendre de nous ne rajoute pas de valeur à leurs propres réserves, bientôt leurs seaux se retrouvent vides.
La petite fille qui avait l’habitude de tournoyer comme une princesse devant son miroir, une fois devenue plus grande elle se retrouve devant ce même miroir en se qualifiant de « grosse, stupide, sans ami et laide »
Combien d’adulte se considèrent comme étant les plus cools de toutes les personnes cools ? Nous avons besoin de nous remémorer ses jours où nous nous sentions profondément capables, importants et appréciés. Il est temps de laisser Dieu remplir de nouveau nos seaux.
Une autre qualité que les enfants possèdent, ils savent être heureux. Les enfants sont naturellement heureux. J’ai pu voir des enfants de presque chaque continent beaucoup d’entre eux ont si peu dans un monde qui a tant matériellement, et pourtant ils ont toujours de grands sourire au visage, ces enfants n’attendent pas de connaître le bonheur, ils créent leur bonheur.
Dans psaumes128 : 1-2 nous lisons cette promesse « Heureux tout homme qui craint l’Eternel. Qui marche dans ses voies…Tues heureux, tu prospères”
Il ne nous ai pas dit que le bonheur repose sur notre apparence, sur ce que les autres pensent de nous, ou quels biens matériels nous possédons. La promesse du bonheur vient de notre relation et de notre obéissance envers notre Seigneur.
En tant qu’adultes nous pourrions penser bêtement que le bonheur viendra une fois que cette compétition sera remportée, ou une fois que nous serons plus populaire ou encore en ayant une bonne santé, ou encore si nous n’étions pas passé par ce divorce ou par toute forme d’abus. Ainsi le bonheur peut sembler toujours hors de portée (je serai heureux lorsque j’aurais perdu ces 5kg, je serai heureux lorsque j’aurai trouvé une épouse, je serai heureuse lorsque j’aurais une augmentation).
Les enfants crées leur bonheur en décidant d’être heureux dans l’instant présent. Pendant des années ma mère avait une plaque dans la cuisine qui disait « Le bonheur est un lieu dans l’état d’esprit » Indépendamment de l’état, la province, ou la nation dans laquelle ils sont nés, les enfants connaissent leur lieu de bonheur c’est leur droit de naissance. Oui je peux avoir des problèmes et être heureux en même temps, cette perspective peut faire la différence.
4. LA CAPACITÉ D’AIMER
Les petits enfants peuvent avoir le désir de faire le bien, reconnaître leur valeur et créer leur propre bonheur, la raison pour laquelle ils peuvent faire tout cela est que leurs seaux sont remplis d’amour. La plupart des enfants acceptent aisément de donner un amour spontané ouvert et inconditionnel.
Autant nous pouvons penser que nous aimons les enfants qui sont dans notre vie, alors qu’eux nous aiment encore plus. C’est phénoménal de voir à quel point les enfants partagent leur cœur sans condition.
J’ai eu une expérience avec un de mes élève de 6ème, James est né avec des problèmes de cœur. Il a eu sa première opération à cœur ouvert quand il n’était encore qu’au cp, et durant cette année de 6ème une autre opération avait été planifiée. Le jour où il reçu la nouvelle, il était assez découragé. Ce garçon, qui d’habitude, remplissait notre classe de son bagou enthousiaste, était ce jour résigné. Il a traîné des pieds toute la journée, et j’ai voulu l’aider à s’élever, à élever son esprit.
Lorsque le sonnerie a retentît, j’ai demandé à James de rester pour m’aider à ranger du matériel, ce qui nous a permis de parler pendant que nous travaillions. Je lui ai dit « James, tes parents m’ont écrit une lettre concernant ton opération. Que va t’il se passer ? »
«Il a répondu disant « Ils vont ouvrir ma poitrine, ouvrir mon cœur et enlever la valve qui ne fonctionne pas bien pour la remplacer avec celle d’un cochon. Et si ça ne fonctionne pas » dit-il d’un ton impassible « J’imagine que je mourrai ».
La classe vide était silencieuse. Ni James ni moi ne voulions parler, mais à l’intérieur de mon cœur c’était comme si quelqu’un hurlait. J’ai regardé mon élève dans les yeux et je lui ai dit « Ne meurt pas James, tu peux avoir mon cœur. »
« Non Mr Wilcox » Il sourit- c’était le premier sourire de la journée. « Je ne peux pas prendre votre cœur, vous avez un bon cœur, j’aime votre cœur »
J’ai voulu l’aider à s’élever, j’ai voulu l’aider et l’aimer, mais comme l’enfant sincère qu’il était, c’est lui qui m’a élevé, qui m’a aidé et qui m’a aimé.
C’est ce genre d’amour que nous avons besoin de remettre dans nos seaux. Il est temps d’exprimer notre amour aussi ouvertement et aussi inconditionnellement comme les enfants le font.
Le Seigneur a enseigné « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matt 19 :19), et aussi « vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous… vous l’aimerez comme vous même » (Lévit. 19 :34) La nuit avant que Jésus fut crucifié, il a donné « un nouveau commandement » à ses disciples : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. (Jean 13 :34-35)
5.UN ESPRIT DE SAGESSE
La sagesse est encore une autre vertu que nous devrions retrouver en tant qu’adulte. Les enfants sont sages. Ils n’ont pas encore appris à réfléchir à la manière des adultes ni avec leurs mots ; leur sagesse leur est propre, et elle reflète ce qu’ils ont appris de leurs propres expériences.
Si vous ne me croyez pas, lisez les mots de ma jeune nièce qui a écrit ceci : « Si j’étais en charge du monde, j’annulerai les guerres, les brutes et les bizarres. Il y aurait plus d’amis et de paix, de livres et les avions seraient en sécurité. Si j’étais en charge, chaque personne mangerait ses repas. Toutes les drogues seraient brûlées et personne ne se sentirait seul. »
La plupart d’entre nous avaient l’habitude de penser comme ça. Les choses étaient vraiment simples, le mal ou le bien. Puis nous sommes entrés dans l’adolescence pour finalement devenir adulte tout en permettant aux autres de nous convaincre que la vie est remplie de zones de gris. Contrairement à ma nièce, nous avons commencé à penser que de maltraiter les autres était tout à fait tolérable. Le désir de ma nièce d’annuler la guerre serait plutôt forgé par des problèmes économiques ou des élections à venir.
Les personnes aux seaux vides ignorent les dangers des substances addictives et des comportements hasardeux. « Ce n’est pas si grave tout le monde le fait, personne ne le saura, juste une fois ça ne peut pas faire de mal » et bientôt nous nous retrouvons à faire et à dire des choses que nous n’aurions jamais dites ou faites lorsque nous pensions un peu plus clairement.
Pour moi c’est ce que veulent dire les écritures lorsqu’elles nous disent « d’avoir l’esprit d’intelligence » (Exode 28 :3) Il est temps pour les grandes personnes de demander à Dieu de remplir à nouveau nos seaux.
- UNE FOI INÉBRANLABLE
Les enfants ont le sens inné de vouloir faire le bien, une sensibilité à leur valeur personnelle, une habilité à être heureux, la capacité d’aimer et un esprit naturel de sagesse mais leur attribut fondateur et consacré est une foi naturelle, profonde et inébranlable.
Combien d’entre nous s’est déjà retrouvé agité et paniqué face aux problèmes tout en ayant un enfant à nos côtés pour nous rappeler qu’il faudrait prier ?
Combien d’entre nous avons été surpris lorsqu’un enfant était plus embêté parce que Jésus allait être triste de ce qu’il avait fait, plus que de sa mère qui l’envoie dans sa chambre ?
Combien d’entre nous ont entendu un enfant prier pour son ami, son voisin qui est malade ou troublé ? Lorsque les enfants ont été enseignés à propos de Dieu, leurs seaux sont remplis spontanément avec la foi.
Combien de foi avons nos dans nos seaux en tant qu’adulte ?
Sont-ils pleins, à moitié pleins ou totalement vide ?
Beaucoup d’adultes reconnaissent que ça fait un moment qu’ils n’ont pas été aussi proches de Dieu qu’ils l’étaient par le passé. Peut-être ont ils suivi les règles du monde au lieu de suivre le Seigneur. Peut-être qu’ils sentent qu’il y a eu trop de souffrance trop d’erreurs et de regrets au long du chemin. Nous avons tous besoin de redécouvrir notre foi comme celles des enfants.
Devenir comme un enfant.Pour chaque personne qui dit qu’elle ne peut pas changer, il y en a d’autres pour qui le pouvoir transformateur du Christ est une évidence dans leur vie.
Dans les Ecritures il est dit ” Mais le juste vivra par sa foi” (Habacuc 2:4). Il est temps de prendre conscience que Dieu vit, il veut pouvoir être proche de nous si nous le laissons faire. Pour chaque personne qui déclare que les croyances sont de la folie, il y a tant d’autres personnes qui ont expérimenté leur nature spirituel et ne peuvent le négliger sans conséquences. Pour chaque personne qui dit qu’elle ne peut pas changer, il y en a d’autres pour qui le pouvoir transformateur du Christ est une évidence dans leur vie. Pour chaque personne qui trouve des erreurs dans une organisation religieuse, il y en a d’autres qui aux travers de leurs mots et leurs actions montrent que l’on peut vivre à un niveau plus élevé. Pour chaque personne qui clame que la foi est une faiblesse il y en a d’autres qui témoignent que c’est la source profonde de leur force.
Dans le monde d’aujourd’hui beaucoup de gens essaient de trouver la motivation nécessaire pour changer en disant “allons de l’avant ! persévérons !” au lieu de ça je dirai “rappelez-vous !” Ça peut paraître étrange comme conseil, mais puissions-nous nous souvenir que le Christ a comparé ses apôtres à de “petits enfants” (Jean 13:33) c’étaient des hommes d’âge mûr, et pourtant il les a appelé ses petits enfants. Aussi sophistiqués et éduqués que nous pouvons l’être ou le devenir, nous sommes toujours des enfants à ses yeux.
Chacun de nous doit choisir d’être un enfant pour lui.
De Brad Wilcox (The 7-day Christian) traduit par Marjorie