Ma « vraie » Maman

« Je ne connais pas de nom, de nom glorieux, plus cher qu’un autre, écoute et je te chuchoterai ce nom, c’est le nom d’une mère. »

Ma « vraie » Maman Qu’est-ce que ce nom veut dire au final ? Ayant été adopté, lorsque je parlais de ma mère, on me demandait souvent, tu veux dire ta vraie mère ou celle qui t’a adopté ?

Cette question ne me paraissait pas claire. Ma mère adoptive était ma vraie mère – je veux dire, qu’est-ce qu’être vraie signifiait ?

En explorant le mot mère, et ses changements historiques au fil du temps, ça nous donne une idée de la raison pour laquelle ce mot ne paraissait pas toujours clair. Aujourd’hui, en tant que professeur en communication, je suis intéressée de comprendre les spécificités de ce que les mots signifient, et notre façon de les comprendre.

Le dictionnaire d’Oxford définit une mère principalement par deux choses.

Elle est le parent de sexe féminin, et une femme qui donne la vie aux enfants. Cependant, une lecture attentive des écritures nous apprend très clairement qu’il manque quelque chose à cette définition.

Ève était appelée la mère de tout être vivant avant même d’avoir enfanté. Cela nous indique, dans un premier temps, qu’enfanter n’est pas une condition préalable à la maternité, mais aussi qu’être une mère va au-delà des simples relations avec les gens.

La Famille : Déclaration au monde dit que le rôle premier d’une femme est d’élever ses enfants

La maternité est éternelle

Il semble également que la maternité commence avant la vie mortelle. Il a été révélé à Rebekah (Genèse 24 : 60-67) qu’elle serait la mère de milliers, ce qui démontre que la maternité ne s’arrête pas avec la vie mortelle. Sheri L. Dew comprend cela d’une certaine façon, comme quoi le mot « mère » a plusieurs sens. Le mot mère a été utilisé de tellement de différentes façons que maintenant le dictionnaire d’Oxford comprend soixante-deux définitions, et le mot est décortiqué quatre-vingt- dix-neuf fois.

Une des utilisations les plus anciennes du mot mère, en dehors d’un parent qui enfante, est l’utilisation du mot mère pour se référer à la mère Terre. La Mère Terre et Mère Nature ont été des termes utilisés pendant des siècles. Le terme mère est utilisé dû aux propriétés nourricières de la Terre. Tout ce dont on a besoin pour subvenir à la vie vient de la Terre – mais c’est souvent une femme qui les prépare pour nous.

La Famille : Déclaration au monde dit que le rôle premier d’une femme est d’élever ses enfants et très certainement le mot est utilisé de cette façon. Prenez exemple sur le nacre (en anglais mère des perles) – une couche protectrice dans laquelle une perle est fabriquée ou l’utilisation du mot mère en acupuncture où chacun des cinq organes sont des mères – le cœur étant « la mère » de la rate.

Parce qu’élever ne se fait pas que par celle qui vous donne la vie, le terme mère est utilisé pour les belles-mères, ou encore les grand-mères. Beaucoup d’entre vous qui êtes en train de lire cet article ont déjà eu plusieurs figures féminines nourricière dans votre vie, que vous avez déjà aussi appelé « maman ». Les femmes ayant le pouvoir inné de prendre soin des autres, Elder Widstoe a proclamé

« la maternité peut être exercée et déléguée aussi universellement que la prêtrise. »

« la maternité peut être exercée et déléguée aussi universellement que la prêtrise. »

Changer les mentalités

Alors que le but de cet article est d’étudier les mères, il est important, à ce point, de mentionner que le mot père est aussi très similairement utilisé comment nourricier étant changé par protecteur. Bien que, une chose intéressante se soit passée après la révolution industrielle quand les hommes ont en très grande partie quitté les maisons et que les femmes y sont restées.

Le mot mère a fait quelque chose que le mot père, lui, n’a jamais fait – il est devenant non seulement un nom et un verbe mais aussi un adjectif et un adverbe. Des termes comme un instinct de mère, une mère poule sont des exemples.

Il semblerait qu’être nourricier était quelque chose qui venait très naturellement au moment où quelqu’un devenait mère-généralement en donnant la vie. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi certaines sœurs en regardant le chant de la fête des mères vont se dire «mince, dommage que mes enfants m’aient pour mère, ce qu’ils méritent vraiment c’est quelqu’un de génial comme Sœur Parfaite. »

Prendre soin des autres est quelque chose qui s’apprend, se développe et est pratiqué tout au long d’une vie – pas seulement si et quand on devient parents et pas seulement pour nos enfants.

La disposition personnelle

C’est une façon problématique que de penser ainsi puisque la maternité est une condition pré-mortelle, mortelle et aussi d’après la vie sur terre. Prendre soin des autres est quelque chose qui s’apprend, se développe et est pratiqué tout au long d’une vie – pas seulement si et quand on devient parents et pas seulement pour nos enfants.

Elder Cowley a expliqué le mot « mère » (dans son sens complet), peut-être de la meilleure manière qui soit quand il a dit que

« les femmes sont nées avec le droit inhérent d’être les sauveurs des âmes des hommes et la force régénératrice dans la vie des enfants de Dieu. »

Certaines femmes vont faire cela en donnant des corps physiques aux esprits de Dieu, beaucoup vont le faire en continuant à prendre soin de ces enfants pendant les premières années de leur développement, mais toutes les femmes peuvent le faire en prenant soin de toutes choses vivantes. Se souvenir qu’apprendre à être nourricier viendra règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là. (Esaïe 28 : 10) Personnellement, je suis reconnaissante pour toutes mes mères.

Cet article était à l’origine écrit par Susan Cunningham et publié sur le site lds.net et traduit par Camille