Si le blé est bon pour l’homme, pourquoi y a-t-il autant d’intolérance au gluten ?

« Tout grain est bon pour la nourriture de l’homme (…) néanmoins le blé pour l’homme ».  Le blé complet est source de protéines, d’hydrates de carbone ainsi que de minéraux tels que calcium, fer et phosphore, de vitamines B et de vitamine E. On l’appelle le « soutien de la vie » pour une bonne raison.

Mais depuis quelques années nous notons une augmentation du nombre de maladies et sensibilités liées à la consommation de produits à base de blé. Le nombre de cas de maladie coeliaque est passé de 1 sur 500 il y a 50 ans à 1 sur 133 aujourd’hui. Les changements génétiques ne sont pas à incriminer. Alors quelles pourraient être les causes de cette augmentation dramatique ?

Le principal coupable

 De toutes les maladies en lien avec la consommation de blé, le coupable en général est la protéine de gluten (ou gliadine). Bien qu’il y ait 5 autres protéines dans le blé, la protéine du gluten est responsable des plus grandes réactions.

La maladie coeliaque est causée par une exposition au gluten. Le corps devient hypersensible ou allergique, et met en place tout un processus inflammatoire qui détruit la paroi interne de l’intestin grêle. Les enzymes aidant à fractionner les aliments pour une meilleure absorption se trouvent dans cette paroi. Sans ces enzymes, l’étape finale consistant à décomposer les aliments ingérés ne se fait pas, et conduit à une mauvaise absorption des nutriments nécessaires.

Les symptômes de la maladie coeliaque :

1. troubles grastro-intestinaux

gazs, ballonnements, crampes, nausées, constipation, diarrhée

2. troubles neurologiques

maux de tête, migraines, vertiges, problèmes d’équilibre, névralgies, faiblesse, fourmillements ou engourdissements

3. troubles émotionnels

Irritabilité, troubles de l’humeur

4. fibromyalgie

Fatigue

Alors qu’elle est la cause de ces symptômes ?

 Voici quelques pistes :

Suite à l’hybridation, la quantité de protéine de gluten a considérablement augmenté. C’est la protéine qui provoque la réaction allergique et plus l’exposition est fréquente, plus le risque d’allergie est grand. Nous retrouvons le blé dans la plus part des préparations (conserves, plats préparés) et bien souvent comme ingrédient principal.

Le blé est subventionné par le gouvernement, le faisant une matière première bon marché à utiliser dans les préparations.

Il y a des centaines d’années le blé était consommé avec des noix et des légumineuses, réduisant ainsi son exposition.

La santé intestinale est fortement compromise dans notre société.

Santé intestinale

Abordons un peu plus en détail le problème de la détérioration de notre santé intestinale.

Notre santé intestinale est mise en danger par

– Les antibiotiques et certains autres médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens, anti-acides)

– Le stress

– Les produits chimiques ou toxiques

Tout cela participe à la destruction de la paroi intestinale et prédispose au syndrome de l’intestin perméable. Ces fuites dans la paroi intestinale permettent aux plus grosses protéines qui n’ont pas encore été décomposées correctement de traverser la paroi intestinale et de s’exposer au système immunitaire.

Une forme mineure de la maladie coeliaque, appelée intolérance au gluten, a récemment vu le jour. Elle ne conduit pas à la destruction de la paroi intestinale mais elle se manifeste par des symptômes similaires à ceux de la maladie coeliaque quand il y a exposition au gluten.

L’allergie au blé peut ne pas être liée au gluten, mais elle se manifeste par des réactions allergiques traditionnelles telles qu’une éruption cutanée, congestion nasale et même un choc anaphylactique (réaction allergique très sévère, potentiellement mortelle)

Quels sont les traitements ?

Le traitement de l’intolérance au gluten ou de la maladie coeliaque est simple : éviter le gluten. Cela ne veut pas dire que c’est facile. En plus du blé, le gluten se retrouve dans le seigle, l’orge, l’épeautre, le kamut, le triticale et en plus petite quantité dans l’avoine. Le riz, le quinoa, le sarrasin et le sorgho sont des céréales sans gluten.

Il est possible de réintroduire le blé dans le régime alimentaire après un certain temps mais en étant très prudent et en faisant attention aux différents symptômes. La réintroduction se fera sous contrôle médical en restant attentif à d’autres problèmes de santé d’origine alimentaire.

Les produits alimentaires sans gluten sont plus faciles à trouver de nos jours, et une grande industrie alimentaire s’est développée, proposant ainsi des aliments sans gluten.

Le blé est pour l’homme. Sa valeur nutritionnelle est grande. L’homme a interféré avec la production et la transformation du blé ainsi qu’avec la santé intestinale de l’homme au point où de nombreuses personnes sont devenues incapables de tolérer ce cadeau de Dieu qu’est le blé.

 

 D’après un article de Stan M. Gardner, médecin à Riverton, Utah, écrit pour  ldsmag.