J’ai appris une grande leçon l’autre jour. Cela impliquait un clochard, un chrétien évangélique, et un repas à Chick-fil-A (chaîne de restaurant américaine).

Alors voilà… mon père et moi nous étions arrêté à Chick-fil-A pour prendre un déjeuner rapide. Je n’avais aucune idée que j’allais recevoir l’une des plus grandes claques spirituelles de ma vie. Au moment de partir du restaurant ce jour-là, j’avais la motivation pour devenir une meilleure personne. Tout s’est déroulé au cours des 10 courtes minutes qu’il m’a fallu pour engloutir l’une de ces délicieuses salades « harvest » (Oui… J’essaie de manger sainement).

Ma vue du monde… et le Bon Samaritain

Voilà ce qui s’est passé. Je me suis assis en attendant qu’on m’apporte ma commande. Alors que j’étais assis, j’ai vu un gars assis à une table avec des cheveux blonds et des vêtements très sales. Je l’avais déjà aperçu à quelques coins de rues par le passé et je savais qu’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas avec lui. Je pensais à la drogue, mais vraiment, je ne peux pas être sûr. Je n’avais aucune idée des expériences que ce gars avait traversées, ni de la situation dans laquelle il était à ce moment. Vraisemblablement, il n’est pas en grand forme et il y a une forte probabilité que personne ne se souci de lui. La plupart des gens le considèrent certainement comme un danger public. Un clochard, un drogué, un homme sans valeur qui mérite probablement (je suppose) ce qui lui est arrivé.

Au cours de ces quelques dernières années, je sens que je suis devenu plus cynique envers les gens comme ça. J’ai regardé sur les caméras de sécurité ce qui ressemble à des SDF assis dans un couloir de notre bureau en train de se droguer. Un soir… la police est venue, ces gens ont fait leurs sacs pour s’enfuir, et ils ont mis leurs seringues usagées dans un compartiment de notre ascenseur. Nous n’avons pu le savoir que parce que l’équipe de nettoyage de notre bureau nous a dit qu’ils ont voulu attraper des ordures avec les mains pour nettoyer, et ils ont manqué de se faire piquer par les aiguilles. Chaque jour que nous venons au travail, les locaux ont été saccagés la nuit d’avant. Selon certains de nos amis policiers, ils ne peuvent pas les arrêter pour avoir pénétré illégalement dans une propriété à moins de les prendre sur le fait en train de s’introduire dans les locaux. C’est une loi que le gouverneur Jerry Brown a mis en pratique dernièrement. La police nous a dit qu’une « majorité des SDF qu’ils connaissent ont accès à un programme qui peut les aider à s’en sortir… » mais… mais… « ils ont choisi de ne pas participer à ce programme parce que cela les obligerait à arrêter d’utiliser leur drogue. »

Je ne suis pas une personne sans cœur. J’ai éprouvé de la compassion à maintes reprises pour des gens dans la rue. J’ai littéralement donné les chaussures que je portais à une personne qui n’en avait pas. J’ai ressenti tellement d’amour et de compassion envers ceux qui ont moins que moi et j’ai toujours aidé quand je le pouvais. J’ai eu ces sentiments toute ma vie. Mais ce jour là dans ce restaurant, je me souviens m’être dit :

“Pourquoi ne virent-ils pas ce gars du restaurant ?”

“Il veut se faire remarquer”

“Il rend les gens mal à l’aise.”

“J’espère qu’il ne va pas venir ici.”

Il faisait 40 degrés dehors. Il ne portait pas de chaussures. Il était sale… vraiment sale… vraiment SDF, et soit fou, soit stressé. Il avait un verre dans la main. Il avait peut-être soif.

J’ignore pourquoi j’avais le cœur si dur ce jour-là. Peut-être que je passais une mauvaise journée. Peut-être que j’en avais marre de l’accumulation de dégâts dans notre bureau, ou énervé de devoir enjamber l’urine des SDF en allant vers notre porte d’entrée au travail. Je ne sais pas pourquoi mais mes pensées n’étaient pas tendres envers cet homme en particulier et à ce moment-là.

Et puis c’est arrivé. Mon père me dit : « Regarde ça ».

Je me suis retourné et j’ai vu un homme s’approcher de ce SDF que tout le monde avait évité. Je l’ai regardé tendre la main pour serrer la sienne, puis s’asseoir avec lui à table. Après environ 30 secondes, l’homme qui s’était assis, s’est relevé et a marché vers l’avant du restaurant. 2 minutes plus tard, l’homme est revenu à la table ou le SDF était assis avec un sac de nourriture dans les mains. Il a mis la nourriture sur la table, s’est rassis, ils se sont tenu les mains et ont prié ensemble. Tout cela se passait dans un Chick-fil-A. C’était l’une des plus belles choses que j’avais vu de ma vie.

Ce n’était pas le fait que cet homme ait donné de la nourriture. Tout le monde peut donner une pièce ou lancer une barre de chocolat par la fenêtre. Non… ce que j’admirais le plus était que ce chrétien a VU cet homme. Il l’a VU. Il lui a parlé. Il lui a assuré qu’il n’était pas invisible et sans valeur aux yeux du monde. C’était peut-être la première conversation que cet homme a eu avec une personne réelle (pas une personne imaginaire) depuis une décennie. Il ne l’a pas vu comme un drogué ou un vagabond sale et plein de germes. Il l’a vu comme Dieu le voit. Comme quelqu’un qui mérite quelques minutes d’attention.

La leçon que j’en ai tiré: confesser le Christ n’est pas suffisant

L’histoire du bon Samaritain n’est significative que parce que ce Samaritain a pris le temps d’aider. Il n’a pas méprisé l’homme ni balancé un dollar dans sa direction en considérant que c’était sa bonne œuvre pour la journée. Il a mis le gars sur son cheval, l’a conduit jusqu’à une auberge, et a essayé de l’aider à guérir. Les juifs étaient censés être le people de l’alliance… et pourtant Jésus a pris un Samaritain comme exemple de l’amour chrétien.

Un autre jour et dans une autre situation, j’aurais pu être le bon samaritain. Mais ce jour-là, j’étais assis là et j’ai regardé comme un lévite passant par là pour aller de Jérusalem à Jericho. Ce jour-là, je suis devenu un scribe de première classe. Un Pharisien et un hypocrite. Aller à l’église et confesser le Christ ne fait pas de moi ou de quiconque un Chrétien. Aller aux réunions, payer ma dime, respecter la parole de sagesse et aller au temple sont juste une petite partie de ce qui est nécessaire pour mériter le titre de disciple. Vous pourriez être le plus grand chercheur, un dirigeant influant et respecté, ou l’instructeur de plus charismatique…mais si ce que vous avez étudié ne vous entraine pas à agir d’une manière qui reflète les choses que vous avez étudiées, alors cela ne sert à rien et est inefficace. Un vrai chrétien voit les gens de la même manière que le Christ les verrait. Il ne les considère pas comme moins que ce qu’ils sont.

Parfois j’ai juste besoin d’un rappel. Peut-être que je peux donner un rappel à quelqu’un aussi un jour.

Maintenant, allez savoir pourquoi… J’ai été à Chick-fil-A quelques jours plus tard et devinez qui se trouve à la table d’à côté ? Le bon Samaritain. J’ai dû lui dire à quel point j’étais reconnaissant pour son exemple. Il m’a gentiment serré la main…mais il ne voulait absolument aucunes louanges pour ce qu’il avait fait. Il ne voulait pas que son nom soit connu.

Donc…c’est juste un gars avec un grand cœur, qui m’a aidé à me rappeler que je devrais toujours regarder les autres avec compassion peu importe ce que je traverse dans ma vie. En faisant cela, je serai quelqu’un de beaucoup plus heureux et accompli tout au long de ma vie.

 


Article publié dans le blog de Greg Trimble sous le titre Going to Church and confessing Christ isn’t what makes you a Christiantraduit par Samuel Babin