Lorsque Ian, âgé de 3 ans, vient rendre visite à son papa qui l’adore, nous passons naturellement et facilement des moments joyeux. Nous jouons avec des jouets qui se remontent. Nous préparons des repas avec de la pâte à modeler. Nous faisons du popcorn et regardons des films d’animation encore et encore. L’aimer est une chose facile.

Mais qu’en est-il de cet enfant qui est plus difficile, qui est trop bruyant, trop négatif, trop exigeant, ou trop excité, cet enfant qui nous irrite ? Comment les parents peuvent-ils avoir une approche aimante envers les enfants difficiles ?

C’est à ce moment là que Dieu nous invite à progresser. Comme je le dis souvent, l’irritation est une invitation. Nous pouvons nous cantonner dans notre opinion “cet enfant est impossible », ou nous pouvons choisir d’ouvrir notre cœur à cet enfant. Nous pouvons voir tout le négatif dans un enfant sans espoirs, ou nous pouvons voir la gloire à peine dissimulée par la mortalité. Nous pouvons regarder au-delà des mains sales et des nombreuses erreurs pour voir l’un des enfants adorés de Dieu qui vient derrière des nuages de gloires, qui apprendra et grandira, qui sentira du découragement et de la douleur mais qui choisira Dieu et la bonté. Nous pouvons lui crier dessus pour qu’il ne touche pas à cette boite de biscuits, ou nous pouvons lui donner un verre de lait. Nous pouvons voir son mauvais caractère, ou reconnaître les difficultés d’être un enfant.

Pour que les enfants difficiles aient un développement sain

Urie Bronfendbrenner, un brillant psychologue, a enseigné : « Chaque enfant devrait passer un temps considérable avec quelqu’un qui l’adore. Il doit y avoir au moins une personne qui soit impliqué de manière irrationnelle avec cet enfant, quelqu’un qui pense qu’il est plus important que les enfants des autres, quelqu’un qui l’adore et qu’il adore également. »

Les études sont claires : Le facteur le plus important dans le développement d’un enfant est la façon dont il est élevé. Est-ce que chaque enfant se sent aimé, valorisé, chéri, et soutenu ? Rien ne compte plus pour un développement sain.

Mais comment transformons-nous l’irritation en appréciation ? La réponse est étonnamment simple : nous pouvons choisir de voir avec de la compassion.

Le don divin de la compassion

Nous comprenons tous ce que nous voyons. Et, sans que nous le remarquions, nous avons tous des paramétrages par défaut pour nos fonctions d’évaluation. Nous sommes prêts à être irrités par certaines attitudes ou certaines personnalités. Mais nous pouvons changer nos paramétrages pour qu’ils aillent de l’irritation à l’appréciation. Quand un enfant saute dans la boue, nous pouvons l’interpréter comme de la désobéissance ou de l’exploration innocente. Quand un adolescent pose une question sensible, nous pouvons y voir de l’impertinence ou de l’exploration. Nous pouvons nous focaliser sur l’inexpérience et l’état déchu, ou sur la bonté et la bonne volonté.

Quand la petite Vivi a gribouillé sur mes écritures, l’homme naturel voulait lui taper sur la main. Mais nous aimons Vivi ! Alors, quand elle a terminé sa création, j’ai inscrit une petite note en bas de la page pour identifier l’artiste et indiquer la date.

Je dois l’avouer. Je continue à prier pour avoir un déversement de charité envers certains enfants. Certains enfants et certaines actions sont particulièrement difficiles pour chacun d’entre nous. Cela nous incite à penser différemment.

Il sera beaucoup plus facile pour nous de transmettre une perspective aimante à nos enfants si nous avons grandi en nous sentant compris et aimés. Malheureusement la plupart d’entre nous n’a pas reçu suffisamment d’amour. Il existe un grand remède : Nous pouvons laisser l’amour immense et parfait de Dieu guérir nos blessures et remplir les parties vides. Lorsque nous sommes remplis de l’amour de Dieu, il nous est naturel d’être patients et aimants avec nos enfants.

Ne faire que serrer les dents face à un enfant qui nous irrite ne nous mènera jamais à être un parent efficace. Nous avons besoin d’un déversement du don divin :

« C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, priez le Père de toute l’énergie de votre cœur, afin d’être remplis de cet amour qu’il a accordé à tous ceux qui sont de vrais disciples de son Fils, Jésus-Christ ; afin de devenir les fils de Dieu ; afin que lorsqu’il apparaîtra, nous soyons semblables à lui, car nous le verrons tel qu’il est ; afin que nous ayons cette espérance ; afin que nous soyons purifiés comme il est pur. » (Moroni 7 :48)

Faire notre part pour recevoir de l’aide des cieux

Mais le don de charité ne nous est pas simplement imposé par le ciel. Nous devons coopérer. Nous devons travailler avec toute l’énergie de notre âme pour voir la bonté que Dieu voit. Nous devons donner aux enfants le bénéfice du doute. Nous devons être disposés à comprendre leur monde et leurs besoins. Nous devons consacrer du temps à construire une relation avec eux. Nous pourrions avoir besoin de les conseiller pour qu’ils apprennent à bien gérer leurs qualités.

En plus d’aimer de tout son cœur, un bon parent doit aussi fixer des limites et imposer des conséquences. Mais lorsque ces choses sont faites par un parent qui s’efforce d’avoir un amour sans limites, le résultat sera glorieusement payant.

Invitation :

Remarquez l’irritation. Lorsqu’elle se produit avec un enfant en particulier, demandez à Dieu comment vous pourriez établir une relation positive avec cet enfant. En fonction de Sa réponse, faites les efforts nécessaires pour établir une connexion et renforcer la relation.


Article écrit par Wallace Goddard et publié dans Meridian Magazine sous le titre A loving perspective on difficult children . Traduit par Samuel Babin.