Les instructeurs doivent aider leurs étudiants à “croire” lorsqu’ils posent des questions de foi et de doute dans leurs salles de classe, a enseigné Elder Dale G. Renlund du collège des Douze apôtres lors d’une retransmission pour les instructeurs des séminaires et instituts qui a eu lieu le 12 juin 2018.
“Le message que nous avons est ‘ne doute pas mais crois,’” a dit Elder Renlund.
Il s’est adressé, avec son épouse, Soeur Ruth L. Renlund, à des milliers d’instructions du monde entier, leur discours ayant été traduit en 40 langues. Le couple a parlé de la façon dont choisir la foi plutôt que le doute est la manière dont les individus, et ceux qu’ils enseignent, peuvent aller au Sauveur.
Cette retransmission annuelle s’adressait à plus de 50’000 instructeurs des séminaires et instituts dans 140 pays à travers le monde, responsables d’enseigner 401’734 étudiants du séminaire et plus de 335’000 étudiants d’institut. D’autres orateurs dont Elder Kim B. Clark, soixante-dix et commissaire du Département d’Éducation de l’Église et Chad H. Webb, administrateur du système d’Éducation de l’Église.
Le sujet de “la foi et le doute” est une chose à laquelle les instructeurs sont quotidiennement confrontés dans leurs salles de classe.
En commençant par une parabole, les Renlund ont comparé un nageur naufragé à un étudiant navigant aujourd’hui sur son chemin de vie :
“Vous portez un gilet de sauvetage et vous avez nagez depuis des heures vers ce que vous pensez être le rivage le plus proche mais vous n’en êtes pas sûr,” a décrit Elder Renlund. “Vous êtes extrêmement déshydraté, si bien que chaque fois que vous commencez à nager, vous avez la tête qui tourne. D’après vos estimations, la côte est à 30 kilomètres. Vous craignez pour votre vie. Au loin, vous entendez le bruit d’un petit moteur. Le bruit semble venir vers vous; votre espoir d’être secouru augmente. En regardant vous voyez un bateau de pêche approcher.”
Le bateau s’arrête et un gentil pêcheur buriné vous aide à monter à bord.
“Avec reconnaissance, vous vous traînez jusqu’à un siège du bateau, en poussant un soupir de soulagement,” a continué Soeur Renlund. “Le marin vous donne une gourde d’eau et quelques biscuits secs. L’eau et les biscuits vous fournissent les vivres nécessaires pour récupérer. Vous êtes soulagé et très heureux. Vous êtes sur le chemin du retour.”
Lorsque le naufragé commence à se sentir mieux, il commence à faire attention aux choses qu’il n’avait pas vues auparavant, l’eau de la gourde est un peu croupie, il y a peu de nourriture, le marin est vieux et dur d’oreille et il porte des bottes et un jean usés, et même le bateau a des entailles et la peinture s’effrite. Lorsque le pêcheur relâche le manche du gouvernail, le bateau tire vers la droite.
“Vous commencez à craindre que ce bateau et ce capitaine ne puissent pas vous fournir les secours dont vous avez besoin,” a expliqué Elder Renlund.
Le marin ne s’en soucie guère puisqu’il a déjà fait le même trajet dans le même bateau depuis de nombreuses années.
“Vous posez des questions au vieux pêcheur sur les entailles et le gouvernail. Il répond qu’il ne s’inquiète pas beaucoup de ces choses parce qu’il manœuvre le bateau vers les lieux de pêche, par le même itinéraire, jour après jour, depuis des décennies. Le bateau a toujours été fiable et l’a toujours amené là où il voulait aller en toute sécurité.”
Puis Elder Renlund a ajouté : “Plus vous vous concentrez sur le bateau et sur le pêcheur, plus vous êtes inquiet”. “Vous remettez en question votre décision d’être monté à bord.”
Ensuite, Elder Renlund a expliqué que le rescapé laisse grandir son inquiétude juste ce qu’il faut pour exiger du marin qu’il arrête son bateau pour le laisser retourner dans l’eau, même s’ils sont toujours à plus de 20 kilomètres de la côte.
“Avec un peu de tristesse, le pêcheur vous aide à retourner dans l’océan,” a-t-il dit.
Dans cette parabole, le bateau représente l’Église et le pêcheur représente ceux qui servent dans l’Eglise.
“Qu’est-ce que le bateau et le pêcheur nous enseignent à propos de l’Eglise?” a demandé Soeur Renlund. “Est-ce que les bosses et la peinture écaillée sur l’Eglise change sa capacité à fournir les ordonnances autorisées du salut et de l’exaltation qui nous permettent de devenir comme notre Père céleste? Si le pêcheur doit tenir le gouvernail des deux mains pour garder le cap, cela annule-t-il sa capacité ou celle du bateau à nous conduire de façon sûre et fiable à notre destination?”
Chaque membre de l’Église a besoin de son propre témoignage de la véracité de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, car sans la conversion, il est trop facile de se concentrer métaphoriquement sur les “biscuits secs et la peinture écaillée,” a expliqué Soeur Renlund.
Obtenir un témoignage personnel et choisir la foi
Puis Elder Renlund a parlé de son enfance quand il vivait à Göteborg, en Suède, et que son témoignage commençait à se développer. Il avait 11 ans et le président de mission de l’époque avait invité tous les jeunes à lire le Livre de Mormon. Le frère aîné d’Elder Renlund a accepté ce défi, et comme il voulait être comme son frère aîné, il a décidé de le lire aussi. À un moment donné, l’un des conseillers du président de mission a conseillé aux jeunes de prier sur ce qu’ils avaient lu. Elder Renlund a répondu à cette invitation.
“Je n’ai pas entendu de voix mais c’était comme si Dieu me disait : ‘Je te dis depuis toujours qu’il est vrai,’” a-t-il décrit. “Cette expérience m’a changé. Elle a changé ma vie. Elle a démarré un processus, celui de croire, de prendre le chemin de l’alliance et d’essayer de faire plus et de faire mieux.”
Comme pour l’expérience d’Elder Renlund, tout le monde doit arriver à la connaissance qu’il a un Sauveur, puis chacun doit choisir la foi, tel que ce couple l’a enseigné.
“La foi est un choix que chaque personne doit faire,” a dit Soeur Renlund. “La foi ne consiste pas seulement à vouloir que quelque chose soit vrai et à se convaincre soi-même qu’elle l’est.” La foi est l’assurance de l’existence des choses que nous n’avons pas vues dans la chair, et c’est un principe d’action. “Pour que la foi grandisse, il faut choisir d’avoir foi,” a déclaré Elder Renlund. “On doit désirer avoir foi. On doit agir avec foi.”
Plutôt que de se concentrer sur l’improbable, ou de se demander si quelque chose est impossible, il est important de se demander à la place : “est-ce possible ?” “Lorsque vous commencez par la question : ‘ces choses ne pourraient-elles pas être vraies?’ cela mène à la foi,” a expliqué Soeur Renlund. “Si vous commencez par la question : ‘cela ne pourrait-il pas être faux?’ cela mène au doute. Et le doute ne mène jamais à la foi.”
Enchaîner les doutes ou choisir la foi à chaque question
Les Renlund ont ensuite raconté l’expérience d’un homme qui était un “sceptique perpétuel”. Ils ont décrit la façon dont il passait d’un sujet à l’autre, résolvant une question puis ayant des doutes sur un autre sujet.
“Ce que faisait [cet homme] était une forme ecclésiastique de l’hydre de Lerne,” a décrit Soeur Renlund. “Le doute n’est pas le précurseur de la foi,” a expliqué Elder Renlund. “La lumière ne dépend pas des ténèbres pour sa création.”
Avoir une question sur l’Eglise et sa doctrine n’est pas un problème, ont enseigné les Renlund. “Le problème est de choisir perpétuellement de douter,” a expliqué Soeur Renlund. C’est pourquoi un coeur qui croit et un esprit qui désire la révélation de Dieu sont nécessaires pour recevoir des réponses de Dieu.
“Nous pouvons réussir à connaître la véracité de cette oeuvre des derniers jours mais cela requiert de nous que nous choisissions la foi, pas le doute, et que nous allions à la bonne source pour avoir des réponses,” a expliqué Elder Renlund. “Pour cela, il faut que nous reconnaissions que ce choix nous appartient. Ce n’est pas une force externe qui nous est imposée pour que nous acceptions l’Expiation de Jésus-Christ et les ordonnances salvatrices dans notre vie. Nous choisissons de faire confiance à Dieu.”
Il est important pour les instructeurs de non seulement choisir personnellement la foi mais aussi d’aider leurs étudiants à choisir également la foi.
“Ce que nous considérons comme des bosses et de la peinture écaillée sur le bateau usé peut s’avérer être divinement approuvé et divinement dirigé d’un point de vue éternel,” a expliqué Elder Renlund. “Le Seigneur a soit contribué aux bosses et à la peinture écaillée soit il les utilise pour accomplir ses desseins. Je sais personnellement que le Seigneur Jésus-Christ dirige son oeuvre sur la terre aujourd’hui.”
Le rôle du Sauveur dans le plan de salut
Les paroles d’Elder Clark se sont concentrées sur le plan de salut et le besoin pour les étudiants de le comprendre comme quelque chose de plus grand qu’un simple schéma de lignes et de cercles.
“S’ils comprennent le plan dans leur cœur, il deviendra leur vision d’eux-mêmes et du monde qui les entoure,” a-t-il expliqué. “Le plan deviendra leur vision. Nos élèves verront le plan et le plan les aidera à voir.”
Ce plan deviendra le cadre qu’ils utiliseront pour comprendre les problèmes, les difficultés et les épreuves qu’ils rencontrent.
“Si nos élèves suivent ce modèle, c’est d’après le plan de salut qu’ils se comprendront et comprendront leurs responsabilités, leurs possibilités et leurs bénédictions,” a enseigné Elder Clark. “C’est ainsi qu’ils trouveront un sens et un but dans leur vie.”
La version originale de cet article a été rédigé avec la contribution de Marianne Holman Prescott, rédactrice au Church News, publiée sur lds.org et traduite par Nathalie.