Je suis enfant de Dieu.
Nous entendons cette phrase si souvent que je pense que nous sommes devenus insensibles à ce que cela signifie dans notre vie de tous les jours. Je pense que plus les racines de notre identité d’enfants de Dieu sont profondes, plus notre estime de soi devient forte. Et plus notre estime de soi est forte, moins nous nous sentons craintifs, sur la défensive et peu sûrs de nous-même.
Nous pouvons avoir plus d’assurance, être plus heureux et satisfaits si nous sommes disposés à délaisser nos identités moins importantes et à mettre notre origine divine au-devant de notre image de nous-même.
Êtes-vous d’accord ?
Commençons par parler du schéma de soi pendant un moment.
Dans Wikipedia le schéma de soi est expliqué de cette façon :
“Une personne peut avoir un schéma de soi basé sur n’importe quel aspect d’elle-même en tant que personne, y compris les caractéristiques physiques, la personnalité et les points d’intérêts, du moment qu’elle considère cet aspect comme étant une définition d’elle-même.
“Par exemple, un individu aura un schéma de soi extraverti s’il pense être extraverti et également s’il pense que cette extraversion est la base de qui il est. Son schéma de soi pour l’extroversion peut inclure des catégorisations générales de soi (‘je suis sociable’), croire qu’il va agir d’une certaine façon dans certaines situations (‘Au cours d’une soirée je parlerais à beaucoup de gens’) ».
Nous avons chacun nos propres identités et schémas de soi façonnant qui nous sommes et comment nous souhaiterions être connus. Mon expérience m’a montré que plus mon schéma de soi est éloigné de « l’enfant de Dieu », plus je suis mal à l’aise avec moi-même, particulièrement lorsque je base mon amour propre sur des schémas de soi trop exigeants.
Par exemple, quelques-uns des schémas de soi auxquels je m’accroche : j’aime penser que je suis une membre de l’Eglise fidèle, une bonne mère, une personne intéressante, une blogueuse aboutie, et un être humain généralement sympa (oh, et bien sûr extrêmement humble ; est-ce que je l’ai mentionné ?).
Le problème avec chacune de ces choses est que je ne suis pas à la hauteur.
Jamais.
Chaque jour au moins une de ces identités est menacée, si ce n’est pas toutes, alors plus mon bonheur dépend de ces schémas auxquels je m’accroche, moins je deviens heureuse.
C’est important pour moi d’être une bonne mère, mais chaque jour je m’énerve après mes enfants et laisse la télévision devenir leur mère pendant un moment. C’est important pour moi d’être une membre fidèle de l’Eglise, et pourtant je ne parviens pas à obéir à certains commandements tous les jours. C’est important pour moi d’être quelqu’un de compréhensif, mais chaque jour je porte des jugements injustes.
Quand je m’accroche à ces identités, je bâtis la fondation de mon amour propre sur du sable. C’est vrai, il y a parfois des châteaux de sable, mais ils semblent ne jamais durer bien longtemps. (Et ils ne semblent pas être assez grands et beaux de toute façon). C’est une fondation qui ne peut pas tenir et sur laquelle on ne peut pas compter. Et franchement, c’est épuisant.
Chacun de mes schémas de soi est menacé tous les jours.
L’identité d’enfant de Dieu est celle qui ne peut jamais être soustraite ou menacée
Chacun d’eux, à l’exception de « je suis enfant de Dieu ». L’identité de l’enfant de Dieu ne peut jamais, JAMAIS être menacée ou m’être soustraite. En fait, c’est la seule identité que j’ai trouvée dans ce cas.
Plus ma fondation est solidement bâtie sur cette vérité éternelle, qui est que je suis enfant de Dieu, moins mon amour propre devient instable.
Et le meilleur dans tout ça c’est que cette identité ne peut jamais être menacée par le péché, que ce soit par nos propres erreurs ou péchés ou par les erreurs et les péchés des autres. Parce que cela va arriver de toute façon. C’est inévitable. A chacun d’entre nous.
Il est inutile que notre amour propre soit mis sur les montagnes russes de nos propres erreurs, ou de nos échecs de productivité, de beauté, d’intelligence, de compétence, de succès, ou de fidélité.
Et lorsque cela arrive, nous devons nous préparer à un parcours chaotique.
Que signifie être enfant de Dieu pour moi ?
Cela signifie qu’il existe quelque chose qui vient de mes Parents Célestes en moi, une part de divinité, et puisque je n’ai rien fait pour le mériter, il n’y a rien que je (ou que quelqu’un d’autre) puisse faire pour l’enlever. Je ne peux pas devenir PLUS « enfant de Dieu » par mon propre mérite, et je ne peux pas devenir MOINS « enfant de Dieu » à cause de mes erreurs. Je suis simplement une enfant de Dieu. La divinité en fait partie.
Quelque chose d’aussi important que cette identité est la manière d’y accéder. « Approchez-vous de moi et je m’approcherai de vous » (D&C 88 :63). Aucune condition n’est mentionnée. La divinité est toujours en moi pour faire résonner la vérité, pour percevoir la beauté. Et peu importe ma situation, elle est là pour que je partage cet amour et cette beauté avec les autres. La possibilité de partager la divinité avec les autres est la partie la plus belle et la plus sacrée de mon identité d’enfant de Dieu. Même lorsque je me sens déprimée ou apeurée ou sans espoir, la possibilité d’aimer au-delà de mes propres capacités est là en moi.
Et lorsque je suis contrariée par quelque chose, mes erreurs, une situation difficile, l’épuisement, je peux poser la question : “Est-ce que cela menace mon identité profonde ?” Et la réponse sera toujours non ! C’est ça la bonne nouvelle !
Je continue de trébucher. Parfois je me sens toujours peu sûre de moi, sur la défensive et craintive. J’essaie toujours avec entêtement de m’accrocher à mes identités moins importantes, mais plus j’essaie de m’identifier à une enfant de Dieu, à une enfant d’amour, de pardon, de longanimité, et de gentillesse, plus mon amour propre est fort et stable, bâti sur quelque chose d’infini, qui ne changera pas. Quelque chose de bon, de pur et de vrai. La définition même de qui je suis.
Alors mettez-vous ça dans la tête une fois pour toute: Vous êtes enfants de Dieu.
Article écrit par Celeste Davis et publié dans lds.org/blog, traduite par Samuel Babin.